Retour sur la conférence ministérielle sur le maintien de la paix au siège de l’ONU qui s'est tenue le 29 mars 2019, en présence de ministres et représentants de plus de 130 Etats membres des Nations unies et d’organisations internationales, parmi lesquelles l’OIF.

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L’objectif de la rencontre était de recueillir le soutien politique des Etats pour la mise en œuvre de nouveaux engagements en faveur des opérations de maintien de la paix (OMP), plus particulièrement en lien avec le thème de la rencontre : « les capacités des troupes et unités de police, la performance et la protection », au cœur de la Déclaration d’engagements communs à laquelle une grande majorité d’Etats ont adhéré, suite à l’initiative « Action pour le maintien de la paix » lancée en mars 2018 par le Secrétaire général des Nations unies. 

Après avoir rappelé que les OMP sont le symbole et la marque de fabrique de l’ONU, le Secrétaire général, Antonio Guterres, a déclaré que dans un contexte marqué par une complexification des conflits, ces opérations doivent être plus sûres et dotées de personnels correctement formés et équipés, notamment en moyens facilitant une plus grande mobilité. La présence des femmes dans les OMP est aussi un gage de leur performance et davantage d’efforts doivent être fournis car elles ne représentent aujourd’hui que 4 % du personnel militaire déployé dans les opérations. La protection des civils a également constitué une préoccupation transversale au cœur des interventions de nombreux participants.

Lors de la conférence, plusieurs ministres des Etats membres de la Francophonie ont pris la parole pour souligner l’importance de renforcer la contribution du personnel francophone dans les OMP, celle-ci participant de leur succès lorsque les missions sont déployées sur des terrains où le français est la langue du pays hôte.

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L’Arménie a rappelé que la [Déclaration finale du 17ème Sommet de la Francophonie->https://www.francophonie.org/IMG/pdf/som_xvii_decl_erevan_2018.pdf] à Erevan (oct. 2018) appelle à des efforts afin de renforcer les capacités francophones dans les OMP.  Sur le plan du renforcement des capacités du personnel des OMP, l’Egypte et la Roumanie ont indiqué la disponibilité de leurs centres de formation, respectivement le [Centre du Caire pour la résolution des conflits, le maintien et la consolidation de la paix->https://www.cairopeacekeeping.org/] et l’[Ecole « Mihai Viteazul » d’application de la gendarmerie roumaine->https://www.francophonie.org/Roumanie-gendarmes-Breco-formation-paix-49320.html], qui reçoit le soutien de l’OIF. Le lancement d’un fonds ([Fonds Initiative Elsie->https://international.gc.ca/world-monde/issues_development-enjeux_developpement/gender_equality-egalite_des_genres/elsie_initiative-initiative_elsie.aspx?lang=fra]) pour une plus grande participation des femmes dans les OMP a été annoncé par le Canada. La Belgique a fait part de son soutien pour la formation en français en matière de protection des civils et de secours de première urgence. La France, qui s’est engagée à former 30 000 militaires francophones en 2020, organisera à nouveau la même année une [formation de formateurs aux OMP->https://www.francophonie.org/formation-instructeurs-contingents-francophones-OMP-49467.html]. Elle mettra à profit le [guide du contributeur aux OMP en langue française->https://www.francophonie.org/RPNY-lancement-guide-contributeurs-OMP-49586.html], publié en mars 2019, en partenariat avec l’ONU et l’OIF. Enfin, dans une [déclaration écrite->https://peacekeeping.un.org/sites/default/files/morocco-ministerial-conference.pdf], le Maroc a annoncé son intention d’organiser, cet été, avec la France, l’OIF et d’autres partenaires, une conférence sur les enjeux du maintien de la paix spécifiques à l’espace francophone.

Il y a maintenant 15 ans que l’OIF est impliquée, à la demande de l’ONU, dans le maintien de la paix. L’engagement de la Francophonie poursuit trois objectifs : sensibiliser les Etats et former leurs personnels pour une amélioration de leur participation, tant en nombre qu’en qualité, aux OMP ; accroître l’usage du français dans les opérations de paix ; soutenir l’émergence d’une vision stratégique francophone autour des principaux enjeux du maintien de la paix. Aux côtés de l’Union européenne, de l’Union africaine et de l’OTAN, l’OIF est l’une des premières organisations internationales à avoir endossé la Déclaration d’engagements communs concernant les opérations de maintien de la paix des Nations unies.
 

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