Sous la présidence de l’Ambassadeur Zénon Mukongo Ngay, Représentant permanent de la RDC auprès des Nations Unies et Président du Groupe des Ambassadeurs francophones, le Groupe a tenu sa réunion mensuelle le 3 avril 2024 en consacrant son débat principal à la mobilisation francophone dans le cadre de la discussion intergouvernementale en cours sur la gouvernance du numérique.  

Invité de cette rencontre, le Secrétaire général adjoint Amandeep Singh Gill, Envoyé pour les technologies du Secrétaire général de l’ONU, a remercié l’OIF pour son large soutien au processus en cours aux Nations Unies ainsi qu’aux travaux de l’Organe consultatif de haut niveau sur l’intelligence artificielle mis en place par le Secrétaire général de l’ONU. L’OIF a en effet soutenu la traduction vers le français du rapport d’étape de l’Organe de haut niveau ainsi que la tenue d’une consultation à Genève entre des membres de cet Organe et les délégations francophones. A quelques jours de l’ouverture des négociations avec les Etats membres sur le Pacte numérique mondial (PNM), l’Envoyé pour les technologies a rappelé le rôle joué par son Bureau afin de faire valoir la contribution du système des Nations Unies au projet de PNM, en s’efforçant d’asseoir la démarche sur les deux piliers que représentent la protection des droits de l’Homme et le développement économique. Parmi les défis à relever, l’Envoyé a souligné celui de parvenir à des engagements concrets dans le cadre du PNM, en tenant compte des écarts majeurs qui demeurent entre les pays à divers niveaux (connectivité, économie numérique etc.) ; celui de parvenir à une vision commune des instances de suivi et de coordination de la gouvernance de l’Internet ; ou encore celui de mettre en perspective les différentes initiatives en développement sur l’intelligence artificielle.   

Dans la discussion qui a suivi, les Missions permanentes francophones ont mis l’emphase sur l’inclusivité au regard des fractures qui persistent entre et au sein des Etats, sur les risques liés à la domination économique de quelques acteurs, ou encore sur l’attention qui doit être portée à ne pas démultiplier les instances de réflexion et de discussion dans le domaine du numérique. Elles ont en outre souligné l’importance que toutes les communautés linguistiques s’unissent afin de réparer les fractures déjà repérées, au regard de la situation actuelle de la diversité culturelle et linguistique en ligne. Le Président du Groupe des Ambassadeurs francophones a souligné, en conclusion, l’importance de faire avancer l’engagement en matière tant de littératie numérique que d’épanouissement de la diversité linguistique et culturelle en ligne. Le Groupe francophone poursuivra ainsi son plaidoyer, à toutes les étapes de la discussion intergouvernementale sur le PNM. Il a dans ce sens délivré, le 5 avril 2024, une déclaration, lors de la séance plénière de l’Assemblée générale de l’ONU consacrée à la présentation de l’avant-projet de PNM.  

Le Groupe a ensuite dialogué avec Anna Joubin-Bret, Secrétaire de la CNUDCI, venue rendre compte de l’état d’avancement des travaux de la Commission sur la création d’un centre consultatif pour les différends entre les investisseurs étrangers et les Etats.  

Puis, il s’est penché sur les points réguliers de son ordre du jour : la présidence maltaise du Conseil de sécurité pour le mois d’avril 2024 a présenté les grandes lignes du programme de travail du Conseil, et l’accent mis à la fois sur les enfants dans les conflits armés et l’enjeu de l’accès humanitaire, ainsi que sur la paix et la sécurité dans la région méditerranéenne. Le mois d’avril verra également la tenue du débat annuel sur la prévention des violences sexuelles dans les conflits. En marge de cet agenda thématique pour lequel la présidence maltaise veillera aux contributions directes de la société civile et des femmes, les travaux du Conseil seront rythmés par plusieurs réunions sur les situations pays et régionales, en particulier la situation au Moyen-Orient, qui fera l’objet d’un débat ministériel.  

Enfin, sous le point consacré aux candidatures francophones, le Groupe a eu l’opportunité d’entendre la vision et les priorités de deux candidates au Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), Erika Schläppi pour la Suisse et Jelena Pia-Comella pour Andorre.  

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