Le 27 février 2024, une conférence de Haut niveau sur le thème « financement du développement à l’épreuve des crises » a été co-organisée par la Représentation de l’OIF auprès de l’UA et de la CEA, et le Bureau régional pour l’Afrique de la Conférence des Nations unies sur le Commerce et le développement (CNUCED). 

Les échanges auxquels ont pris part plusieurs Ambassadeurs, Représentant(e)s de Missions diplomatiques, expert(e)s, et jeunes ont porté sur la revue et l’analyse du rapport 2023 de la CNUCED sur les pays les moins avancées (PMA), qui traite des problématiques du financement des économies dans un contexte de crise. 

Il a particulièrement été question des leviers sur lesquels les PMA, très souvent dit pays du Sud, doivent s’appuyer pour poursuivre et surtout accélérer leur essor vers le développement au niveau national, mais également concourir à l’échelle macroéconomique à l’atteinte des objectifs de développement durable. 

Sur ces points, le panel des intervenants s’est notamment prononcé à travers les contributions de l’Ambassadeur Salvator Matata, Chef du Bureau de liaison du COMESA à l’Union africaine, le Dr Patrick Ndzana Olomo, Economiste principal à la Commission de l’Union africaine, et M. Louis-Antoine Souchet Directeur pays de l’Agence française de développement en Ethiopie. 

Ces derniers ont mis en exergue les mécanismes à même de sous-tendre le développement économique de l’Afrique : le développement du commerce intra-africain en tirant profit de la Zone de libre-échange continentale africaine ; le développement des infrastructures ; l’investissement dans les secteurs économiques clefs à forts rendements (agriculture, services, éducation) ; la mise sur pied d’une véritable architecture financière panafricaine organisée autour d’une banque centrale africaine, d’un fonds monétaire africain, et même d’une bourse de valeur africaine. 

Compte tenu du caractère global des crises qui affectent l’ensemble des pays du monde, l’aide publique au développement déjà en baisse, les financements additionnels à l’instar du financement climatique insuffisant ainsi que les autres appuis externes, doivent pouvoir venir en soutien aux ressources propres africaines, et en conformité avec les besoins réelles identifiés par les Etats africains. 

L’ensemble des participants ont réitéré, à l’instar de M. Henri Monceau, Représentant de l’OIF auprès des Nations unies à Genève, la nécessité d’une réforme du système financier international, fondée sur des principes de qualité, de quantité et d’accessibilité. 

SÉLECTIONNÉ POUR VOUS