En marge du 2e Sommet africain sur le climat, la Représentation de l’OIF auprès de l’Union africaine a organisé, le 8 septembre 2025, un échange sur les enjeux de la finance climat en Afrique.

Cette rencontre, organisée avec l’Ambassade du Royaume du Maroc auprès de l’Ethiopie, avait pour invitée d’honneur Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo de la République du Congo. L’objectif était d’identifier les possibilités d’actions à entreprendre pour mieux positionner les Etats francophones dans l’accès au financement climatique.

Dans son discours d’ouverture, l'Ambassadeur du Maroc a mis en avant les efforts et les ressources importantes mobilisées par son pays en matière de transition énergétique, ainsi que pour la création de la Commission climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

La Représentante de l’OIF auprès de l’Union africaine a quant à elle souligné le rôle de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) dans l’accompagnement des Etats membres pour l’accès à la finance climatique, ainsi que les négociations en matière de climat et d’environnement. Elle a par ailleurs rappelé que les pays francophones du continent étaient ceux qui bénéficiaient le moins des mécanismes officiels de la finance climat, l’accès limité à l’information et à des outils techniques en français constituant un frein.

La ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo a présenté l’historique de la création de la Commission climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, ainsi que les réalisations majeures de cette commission. Lors de sa présentation, elle a salué le rôle pionnier du Maroc en son sein, et le rôle majeur de l’OIF dans le Bassin du Congo, à travers son soutien aux initiatives de la société civile et des gouvernements. La ministre a réaffirmé l’importance d’un appui des partenaires qui soit pleinement adapté aux besoins spécifiques des pays et en cohérence avec les priorités et stratégies nationales.

Les membres du Groupe des ambassadeurs francophones ont salué la qualité des présentations et souligné les déséquilibres qui existent entre les pays développés et les pays en développement dans les négociations internationales sur les enjeux environnementaux et en matière d’accès à la finance climat, précarité renforcée par la barrière linguistique pour les pays francophones.

Cette rencontre a également été l’occasion pour la ministre congolaise d’annoncer que son pays abritera le prochain Sommet africain sur le climat en 2027.

 

SÉLECTIONNÉ POUR VOUS