Le 21 juin 2025, la ville d’Amdjarass (Ennedi Est) a accueilli la cérémonie de clôture de la phase pilote du « Projet d’établissement hors délai des actes de naissance des enfants 2024-2025 au Tchad ». 53 000 enfants sans état civil ont vu leur situation régularisée.

En 2023, l'Agence nationale des titres sécurisés (ANATS), institution en charge de l’état civil au Tchad, a recensé plus de 623 000 enfants en âge scolaire dépourvus d'actes de naissance et fourni des efforts pour trouver des solutions à ce problème. Face à cette urgence silencieuse, l’OIF et ses partenaires se sont mobilisés pour soutenir l’action de l’État tchadien à travers le projet d’établissement hors délai des actes de naissance des enfants 2024-2025, qui vise à renforcer et moderniser le système d’état civil en vue d’un enregistrement systématique des naissances. 

La première phase du projet, menée en partenariat avec l’ANATS, s’est déroulée en 2024 et au premier quadrimestre de 2025, et a permis la régularisation de la situation de 53 000 enfants scolarisés dans les écoles primaires des provinces de la Tandjilé et de l’Ennedi Est : ces enfants ont obtenu la délivrance d’actes de naissance, document leur ayant permis d’acquérir une identité légale indispensable à l'exercice de leurs droits et de leur citoyenneté. 

La cérémonie de clôture de cette phase pilote a vu la participation de hautes autorités locales, dont le maire d’Amdjarass, illustrant l’engagement des acteurs locaux aux côtés de l’OIF. Cette mobilisation dans cette oasis au cœur de l’Ennedi est un témoignage fort de la volonté de collaboration entre les acteurs locaux et nationaux pour relever le défi de l’état civil, en particulier dans les régions les plus reculées où l’accès aux services administratifs est souvent limité. 

La délégation de l'OIF a engagé des discussions constructives avec les autorités locales, renforçant l’idée que ce projet est un pilier pour une meilleure gouvernance et une gestion plus efficace de la citoyenneté au Tchad. L’enjeu va au-delà de la simple régularisation d’actes administratifs : il s’agit de rétablir le droit à l’identité pour des centaines de milliers d’enfants, leur ouvrant ainsi les portes à l’éducation formelle, à la justice et à la citoyenneté.

Après échanges avec les autorités tchadiennes à N'Djamena, une deuxième phase, encore à concrétiser, pourrait permettre dans les mois à venir d'étendre le projet à plusieurs autres provinces du Tchad, mobiliser des partenaires de mise en œuvre diversifiés et cibler un effectif plus élevé de bénéficiaires.

À travers cette initiative, l’OIF réaffirme son engagement en faveur de la promotion de l’inclusion citoyenne et des droits humains, priorité de la Secrétaire générale de la Francophonie. Ce projet montre qu’il est possible, grâce à une mobilisation collective, de transformer positivement la vie des dizaines de milliers d'enfants et de bâtir des fondations solides pour un avenir plus juste et prospère dans les pays francophones. 

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