Alors qu’a débuté le 21 octobre 2024 à Cali la COP 16 sur la Biodiversité, et que deux autres COP se profilent d’ici la fin de l’année (Climat, Désertification), retour sur les enjeux autour de ces négociations internationales et les actions de l’OIF pour accompagner ses pays membres.
Les Conférences des Parties (COP/CdP) sont la pierre angulaire des négociations internationales sur le climat. Créées dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ces conférences annuelles réunissent les gouvernements, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé pour discuter des actions nécessaires à la lutte contre le réchauffement climatique.
Les trois COP
Trois COP sont particulièrement importantes : la COP sur la biodiversité se concentre sur la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, avec des objectifs clés tels que la protection de 30 % des terres et des mers d'ici 2030 et la restauration de 30 % des écosystèmes dégradés, ainsi que la réduction des subventions néfastes et du gaspillage alimentaire ; la COP sur la désertification porte sur la lutte contre la dégradation des terres et la sécheresse : les sols, qui jouent un rôle essentiel dans la séquestration du carbone, sont un autre lien entre les crises climatiques et la biodiversité et les besoins de financement pour restaurer les terres dégradées sont estimés à 1600 milliards de dollars sur dix ans ; la COP sur le climat vise à réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre dans le but de limiter à 2 °C (idéalement 1,5°C) le réchauffement planétaire au cours du siècle présent. Ces conventions représentent plus de 500 accords et fédèrent tous les enjeux face aux changements climatiques.
Exceptionnellement, elles se succèdent en cette fin d’année 2024, à Cali (Cop 16 biodiversité - 21 oct. 1er nov.), Bakou (Cop 29 climat - 11-22 nov.) et Riyad (Cop 16 désertification - 2-13 déc.). Si chacune d’elle a ses enjeux propres, elles sont engagées dans le même objectif : la viabilité de notre planète. Aussi, le sursaut de mobilisation sera indispensable pour mettre en avant des modalités concrètes et efficaces pour la protection et la préservation du vivant. Pour atteindre ces objectifs, la finance verte devient le dénominateur commun et crucial.
La Francophonie accompagne ses États membres
Ces trois COP illustrent l'interdépendance des crises climatiques, de la biodiversité et de la désertification. L'Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l'OIF, promeut des synergies entre ces trois domaines : cela inclut une approche holistique de la gestion des terres, l'encouragement des solutions basées sur la nature et l'accès équitable aux financements climat – l’enjeu financier est colossal –, qui sont indispensables pour répondre aux défis environnementaux dans les pays en développement.
Le rôle de la Francophonie dans la diplomatie environnementale est significatif. L'IFDD s'emploie à renforcer les capacités des pays francophones, notamment en Afrique et dans les petits États insulaires, à participer aux négociations climatiques et à mettre en œuvre les accords internationaux. En tant que plateforme de coopération, la Francophonie facilite l'échange d'expertises, la formation des négociateurs et l’accès à des financements climatiques pour les pays les plus vulnérables.
La Francophonie s’investit dans l’accompagnement optimal des pays dans les négociations en français. Outre les formations, elle appuie les négociateurs-trices à toutes les Conférences des parties grâce, entre autres, à la production d’un guide des négociations, de notes de décryptage et de résumés à l’attention des décideurs. De plus, sa présence effective aux Conventions sur le climat apporte aux pays membres une visibilité unique sur leurs actions. Ainsi, la Francophonie, via l’IFDD, joue un rôle essentiel pour faire entendre la voix des pays francophones dans les Conventions des Nations Unies sur la biodiversité, le climat et la désertification, en veillant à ce que leurs priorités et défis spécifiques, notamment en matière d’adaptation aux impacts du changement climatique, soient pris en compte dans les négociations internationales.
===La Francophonie à la COP16 sur la biodiversité==Site internet de l'IFDD==https://www.ifdd.francophonie.org/actions/la-francophonie-a-la-16e-conference-des-nations-unies-sur-la-biodiversite-cdp16/===
===La Francophonie mobilisée à la CoP29 sur le climat==Lire le communiqué de presse==https://www.francophonie.org/francophonie-mobilisee-29e-conference-ONU-climat-3456===