Avec le Grand prix, « Atlantique » réalisé par Mati Diop, remporte le plus prestigieux trophée du festival de Cannes après la Palme d’or. C’est la première fois qu’un film africain reçoit le Grand prix du Festival de Cannes depuis Tilaï d’Idrissa Ouedraogo, récompensé en 1990. Mati Diop est aussi la première cinéaste africaine primée à Cannes. 

<emb69569|left>Avant elle, seule la Sud-Africaine Elaine Proctor avait inscrit son nom au palmarès, avec une mention spéciale, en 1993. Avec la burkinabè Maïmouna N’Diaye, c’est aussi la première fois qu’une femme d’Afrique subsaharienne, est membre du jury de la Compétition officielle. 

Atlantique, premier long-métrage de Mati Diop évoque le drame de ces jeunes Sénégalais partis vers le large et dont les fantômes viennent hanter ceux qui les ont poussés à partir et ceux qui n’ont pas su les en empêcher. 

Sur la scène du palais des festivals, lors de la remise de son trophée samedi 25 mai, Mati Diop avait à ses côtés ses productrices françaises, Eve Robin et Judith Lou Levy (Les Films du Bal) mais aussi le producteur sénégalais Oumar Sall dont la société Cinekap avait déjà collectionné les trophées avec Alain Gomis (Etalon d’or du Fespaco en 2013 et 2017 et Ours d’argent du festival de Berlin en 2017) mais aussi, cette année, avec la jeune Khadidiatou Sow (poulain d’argent du Fespaco). 

Le film « Atlantique » a reçu le soutien du Fonds Image de la Francophonie, tout comme un autre film présenté à Cannes dans le cadre de la Semaine de la Critique : « Le miracle du Saint inconnu » du Marocain Alaa Eddine Aljem. Depuis un an, 16 films soutenus par le Fonds Image de la Francophonie ont été récompensés dans des festivals d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. 
 

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