A l’initiative de l’OIF et du Groupe des Ambassadeurs francophones de New York (GAF-NY), un atelier de discussion sur la diversité culturelle et linguistique à l’ère du numérique et des technologies émergentes s’est tenu aux Nations Unies le 21 juin 2024, dans l’environnement des négociations intergouvernementales du Pacte numérique mondial.  

Concertation et plaidoyer des Ambassadeurs  

L’évènement était organisé en partenariat avec les Représentations permanentes à l’ONU de la République démocratique du Congo – qui préside le GAF-NY –, du Brésil – qui coordonne la Communauté des pays de langue portugaise –, du Mexique – membre du Groupe des amis de l’Espagnol –, de la Roumanie et du Cabo Verde. Il a permis d’alerter sur les menaces et de mettre en lumière le potentiel des développements numériques pour la préservation, la promotion et le respect de la diversité des langues et des cultures.   

A trois mois du Sommet de l’avenir qui verra l’adoption du Pacte numérique mondial, les Ambassadeurs ont collectivement réaffirmé leur engagement en faveur de l’inclusion numérique, mettant en garde contre le risque d’agrandir les fractures numériques à travers un Pacte qui ne règlerait qu’insuffisamment les défis liés à la diversité. De nombreuses idées ont été partagées sur les moyens d’élargir et de renforcer dans le texte du Pacte numérique mondial les formulations relatives à la diversité culturelle et linguistique. 

Contribution des experts de la société civile et du secteur privé 

Membre du panel, le Président de l’Observatoire de la diversité linguistique et culturelle dans l'Internet, Daniel Pimienta, a ainsi livré des statistiques édifiantes sur la présence et les évolutions des langues sur la toile, tirant la sonnette d’alarme sur l’avenir incertain des langues minoritaires.  

Hannah Taieb, Directrice du développement chez Spideo, une entreprise spécialisée dans la fourniture d’algorithmes de recommandation sur internet, a replacé l’enjeu de la découvrabilité des contenus culturels dans un contexte de prolifération des plateformes numériques, dont l’offre de plus en plus diversifiée est guidée par l’expérience utilisateur. Elle a ainsi plaidé pour plus de transparence des plateformes sur le fonctionnement de leurs algorithmes de recommandation et a défendu une approche dite sémantique. 

L’OIF intensifie son plaidoyer numérique dans la dernière ligne droite  

Modéré par le Représentant de l’OIF auprès des Nations Unies à Genève, Henri Monceau, cet atelier qui a réuni les trois groupes linguistiques actifs sur la scène onusienne, s’inscrit dans la suite des nombreuses initiatives déployées par l’OIF afin d’appeler l’attention sur les sujets de préoccupation des pays francophones dans le contexte de l’élaboration du Pacte numérique mondial.  

Pour rappel, les positions défendues par la Francophonie dans ces négociations ciblent prioritairement trois enjeux : la diversité culturelle et linguistique dans l’environnement numérique, le renforcement de capacité numérique à grande échelle et la consolidation d’une architecture mondiale qui associe pleinement tous les acteurs de l’écosystème numérique à la gouvernance de ce secteur.  

Ces positions ont été rappelées par les Représentants de l’OIF auprès des Nations Unies à Genève et à New York lors des rencontres bilatérales qu’ils ont multiplié les 18 et 19 juin avec le Président du GAF-NY, l’Ambassadeur Zenon Mukongo, le négociateur de la Suisse et les coordonnateurs des principaux groupes de négociations, tels que l’Union Européenne, le Groupe des 77 + Chine, le CANZ (Canada, Australie et Nouvelle Zélande).  

 

===Pour revoir cet atelier en vidéo==Cliquez ici==https://webtv.un.org/en/asset/k1v/k1vba241ct=== 

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