Le 3 février 2025, le Palais des Nations à Genève a accueilli une session de formation sur « Les considérations technologiques dans les cadres pour les femmes, la paix et la sécurité ».

Organisée  dans  le cadre du cycle de formations et d’échanges de pratiques en langue française, initié conjointement par l’OIF, la Représentation de la France auprès de la Conférence du désarmement et l’Institut des Nations unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR), cette 8e session a rassemblé plus de 150 participants, – diplomates, experts, représentants de ministères, d’organisations internationales (ONU, UIT, CICR, OTAN) et de la société civile en provenance de 60 Etats et gouvernements, dont 40 de l’espace francophone*.

La session a été ouverte par Madame Bineta Diop, Envoyée spéciale de la Commission de l’Union africaine sur les femmes, la paix et la sécurité. Les échanges entre les participants et les expertes de l’OIF, de l’UNIDIR, de l’ONU Femmes et du Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) ont porté sur :

  • La mise en œuvre des résolutions 1325 (2000) et suivantes du Conseil de sécurité formant l’Agenda « Femmes, Paix et Sécurité » (FPS) et la mise en place des Plans d’actions nationaux face à la montée en puissance de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies ;
  • La nécessaire prise en compte des aspects liés aux technologies émergentes dans ces Plans, au regard notamment des phénomènes récents de harcèlement, de biais et de violences basés sur le genre qui affectent notamment la participation des femmes dans la sphère publique.

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Certaines recommandations ont mis l’accent sur la promotion nécessaire du leadership féminin dans les prises de décisions et les processus de prévention contre les violences de genre liées aux conflits ; l’amélioration de l’accès des femmes aux technologies émergentes ; l’adoption d’approches globales à l’échelle nationale afin de fédérer l’ensemble des acteurs concernés en vue d’une meilleure prise en compte des nouvelles technologies dans les piliers de l’Agenda FPS, que sont la participation, la protection, la prévention, et le redressement.

Les recommandations de cette session  seront reflétés dans la Formation certifiante en ligne mise en œuvre par l’OIF, en partenariat avec l’Université Senghor à Alexandrie, depuis 2023 au profit des points focaux et autres experts nationaux engagés en faveur de l’opérationnalisation de cet Agenda en Afrique francophone.

Ces sessions de formation permettent aux diplomates et experts francophones d’approfondir leurs connaissances et de dialoguer sur les questions de paix, de sécurité et de désarmement, en soutien aux diverses négociations multilatérales.

Ce cycle de formation, débuté en février 2024 à l’initiative de la coordination « désarmement » du Groupe des Ambassadeurs francophones de Genève, co-financé par l’OIF et la France au titre de la coordination désarmement du GAF, comprend 9 sessions organisées jusqu’au printemps 2025 et a déjà bénéficié à plus de 400 personnes, en présentiel et plus de 1000 à distance, en provenance de 80 Etats et gouvernements membres de l’ONU, et de 20 Entités gouvernementales et de la société civile.  

Ces sessions francophones permettent également de susciter des débats autour de certaines thématiques stratégiques de l’OIF de manière transversale et intégrée, comme « la lutte et la prévention des désordres de l’information », « la gouvernance du numérique », « la paix et la stabilité », ou encore « la langue française, langue internationale ».

 

* Andorre, Argentine, Autriche, Belgique, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Corée, Côte d’Ivoire, Croatie, Djibouti, France, Gabon, Grèce, Guinée, Haïti, Hongrie, Laos, Lettonie, Liban, Luxembourg, Mali, Malte, Maroc, Maurice, Mexique, Pologne, République démocratique du Congo, République Tchèque, Roumanie, Rwanda, Sénégal, Suisse, Tchad, Tunisie, Ukraine.

 

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