La 12e édition du Festival panafricain de musique (FESPAM) s'est tenue en juillet à Brazzaville. Dans ce cadre, l’OIF a organisé une Classe de maître (Masterclass), du 22 au 23 juillet, sur le thème : « Comment optimiser la découvrabilité des œuvres musicales africaines sur les plateformes numériques ? ».
Animée par Lamine Ba, rédacteur en chef de la plateforme Music in Africa, cette formation intensive de deux jours a bénéficié à 20 professionnel.le.s de la filière musicale du Congo, de la RD Congo et du Tchad. L’objectif était de permettre à ces artistes, managers, producteurs et responsables de labels de mieux comprendre l’écosystème et d’élaborer une stratégie personnalisée de visibilité numérique à l’ère du streaming et des réseaux sociaux.
La masterclass a alterné apports théoriques, ateliers pratiques sur des outils tels que chartmetric, mais aussi des comparaisons entre les différentes plateformes existantes (Spotify, TikTok, Boomplay, etc.) pour mieux orienter les artistes dans leurs choix de diffusion. Les participants ont également bénéficié d’une mise en relation en direct avec l’influenceuse Cycy Eks, élue meilleure créatrice de contenus aux “Brazza Best Awards 2023”.
Les bénéficiaires sont désormais en mesure de comprendre les fondements de la découvrabilité musicale dans l’environnement numérique ; d'identifier les bons outils, formats et techniques pour structurer leur présence en ligne ; d'articuler métadonnées, narration éditoriale et stratégie de diffusion ; d'élaborer un plan de découvrabilité adapté à leur projet musical et mieux interagir avec les plateformes de streaming et les médias culturels. Chacun est reparti avec un guide pratique pour leur découvrabilité et un accès à une communauté d’échange post-formation.
En amont de cette activité, un atelier régional sur les indicateurs thématiques pour la culture dans le programme 2030, co-organisé par l’OIF et l’UNESCO, s'est tenu du 16 au 18 juillet, toujours à Brazzaville. Cette rencontre a réuni des représentants des instituts nationaux de statistiques de 7 pays de l’Afrique centrale, afin qu’ils puissent mesurer l’impact de la culture dans leurs pays respectifs, en utilisant des outils déjà disponibles tels que les rapports nationaux ou les rapports périodiques sectoriels. En effet, la collecte de données est cruciale afin de pouvoir démontrer l’impact socio-économique des industries culturelles et créatives (ICC) dans les pays.