L’OIF est présente au Forum Dakar#2, organisé par Afrika Innovation du 22 au 24 juin 2021 en format hybride, autour du thème : « Vivre en ville en 2030 : investir, innover, inclure ».
Lors de sa participation à la Table-ronde sur les points de convergence qui animent la ville d’un point de vue culturel, linguistique et musical, Madame Nivine Khaled, Directrice de la langue française et de la diversité des cultures francophones – qui représente la Secrétaire générale de la Francophonie à cet événement –, a tout d’abord rappelé que la Francophonie se veut l’expression d’une entreprise et d’une volonté communes entre les peuples, entre les gouvernants et les gouvernés, entre les acteurs publics et privés. Aussi, a-t-elle souligné l’importance accordée à ces espaces de dialogue et d’échanges au sein de l’espace francophone et au-delà.
Dans son intervention, elle a pu ainsi développer, dans un premier temps, l’atout majeur que représentent les industries culturelles et créatives pour les populations cibles de l’OIF notamment par la mise en place de politiques publiques et de gouvernances culturelles axées sur le renforcement des capacités et la formation des acteurs du secteur, sur l’aide à la transition numérique ; elle a aussi évoqué les actions menées par la Francophonie dans le domaine de la culture, de la diversité et de la gouvernance culturelles : accompagnement des administrations publiques locales, nationales et régionales, soutien à la production cinématographique et audiovisuelle, appui au développement de la lecture publique ; activités de promotion et de visibilité de la créativité francophone, etc.
Au cours d’un débat avec Youssou N’Dour, co-fondateur d’Afrika Innovation et Dimitri Sanga (directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’UNESCO), Mme Khaled a pu aussi partager son analyse de la situation sociolinguistique particulière du Sénégal au sein de l’ensemble francophone et insister sur l’importance de la culture et de la diversité culturelle comme vecteurs de paix et moteurs du développement. Madame Khaled a, entre autres, relevé les effets de la crise sanitaire qui ont démontré le rôle majeur, y compris social et économique, joué par l’ensemble des secteurs culturels dans nos vies quotidiennes. D’une manière générale, les industries culturelles et créatives constituent des leviers de rassemblement, de création d’emplois et sont porteuses de croissance. Elles créent du lien et permettent aussi de sensibiliser les populations à des problématiques spécifiques. Elle n’a pas manqué pour autant de souligner les inégalités dans l’accès à la culture et la fracture numérique.
Mme Khaled a conclu en rappelant l’exigence de solidarité de la communauté internationale, en particulier face aux défis engendrés par la crise sanitaire. Cette réponse commune devra tenir compte de la reconnaissance nécessaire des artistes et des professionnels du secteur culturel, dans un contexte de transition numérique notamment par la mobilisation des États et gouvernements en faveur de la découvrabilité des contenus culturels francophones.