La contribution de la Francophonie au Pacte numérique mondial a été présentée le 3 mai 2023 à New York aux délégations francophones et à l’Envoyé pour les technologies des Nations Unies. Ce document porte les valeurs et la vision de la Francophonie sur la gouvernance de l’espace numérique de demain.

Elaborée et consolidée par l’OIF après une vaste consultation des acteurs de la Francophonie institutionnelle, cette contribution positionne l’espace francophone sur les grands enjeux de la discussion internationale sur la gouvernance numérique et met l’accent sur deux défis de taille : le renforcement des capacités numériques comme composante indispensable pour réaliser la connectivité universelle et réduire la fracture numérique d’une part, et la défense de la diversité culturelle et linguistique dans l’espace numérique à travers un plaidoyer robuste en faveur de la « découvrabilité » des contenus en ligne d’autre part.  

La contribution de la Francophonie rencontre les préoccupations et positions des Etats confinés à la périphérie d’un espace numérique dominé par deux cyberpuissances. Alors que la vocation du pacte numérique mondial est de définir un avenir numérique plus inclusif, le plaidoyer de la Francophonie insiste sur l’importance de renforcer les dispositifs, programmes et mécanismes qui permettront aux pays qui en ont le plus besoin de s’approprier les outils du numérique, de valoriser leurs contenus (culturel, scientifique, économique, éducatif, etc.) et de tirer tous les avantages de la transition numérique.  

A l’occasion de la publication de ce document, le groupe des Ambassadeurs francophones auprès des Nations Unies à New York a donc tenu, le 3 mai 2023, une réunion spéciale avec le Directeur de la Francophonie économique et numérique, Henri Monceau, et l’Envoyé pour les technologies du Secrétaire général des Nations Unies, Amandeep Singh Gill. La rencontre, organisée au siège de la Représentation permanente de l’OIF auprès des Nations Unies, a bénéficié de la participation d’une cinquantaine de diplomates représentant trente pays membres de l’OIF.  

Le texte a été accueilli avec grand intérêt par les Missions permanentes francophones engagées dans les consultations sur le futur Pacte numérique mondial. Ce processus, selon les mots de l’Envoyé pour les technologies des Nations Unies, offre une opportunité rare à la fois de réimaginer la coopération internationale en la fondant sur une approche plus inclusive, multilingue et centrée sur l’humain, et d’accélérer la mise en œuvre des Objectifs de développement durable.  

Au cours des prochains mois, l’OIF s’engage ainsi à accompagner de façon innovante les négociateurs francophones du Pacte numérique mondial et les travaux de l’Envoyé pour les technologies.  Ce pacte, premier instrument international dédié à la gouvernance du numérique, est appelé à être adopté par les Etats membres des Nations Unies à l’occasion du Sommet de l’avenir en septembre 2024. 

En marge de cette réunion spéciale, l’OIF a rencontré les Représentants permanents du Rwanda et de la Suède, désignés par le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies pour cofaciliter les consultations intergouvernementales sur le Pacte numérique mondial. Il a notamment été question de faire le point sur la feuille de route des consultations et de plaider en faveur d’une meilleure intégration du multilinguisme dans les consultations afin de lever toutes les barrières linguistiques susceptibles de freiner la pleine participation des Etats membres au processus.  

Dans le cadre des rencontres bilatérales avec les Représentants permanents de la Tunisie, du Sénégal et des Seychelles, les Ambassadeurs ont salué la méthodologie qui a guidé l’élaboration de la contribution de la Francophonie. Selon eux, cette contribution comporte plusieurs axes qui abordent les préoccupations propres aux pays du Sud en général et de l’Afrique en particulier. C’est une boussole dans les négociations à venir, qui permettra d’imprégner le Pacte numérique mondial des valeurs inscrites au cœur des textes de référence de la Francophonie.

Un avis partagé par la France, le Canada et la Suisse qui ont appelé à une meilleure coordination des pays francophones pour valoriser l’expertise et le point de vue des acteurs de la Francophonie institutionnelle dans le cadre des cycles de négociation qui s’ouvriront. 

Pour consulter la contribution de la Francophonie...

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