Cette session extraordinaire, convoquée à l’initiative du groupe des pays africains, a permis aux Etats membres ou observateurs de la Francophonie de lancer un appel pour mettre fin aux atrocités commises par Boko Haram.
Pierre Buyoya, Envoyé spécial de la Présidente de la Commission africaine, a ainsi mis en exergue la menace terroriste posée par ce groupe, expliqué la politique de l’Union africaine dans cette lutte anti-terroriste et souligné le rôle que doit endosser la communauté internationale.
Le Ministre des affaires étrangères du Cameroun, Pierre Moukoko Mbonjo et le Ministre de la Justice et des droits de l’Homme du Tchad, Mahamat Issa Halikimi, ont également dénoncé les abus des droits de l’Homme perpétrés par Boko Haram, affectant la situation sécuritaire et humanitaire dans toute la région.
Dans une déclaration commune prononcée à cette occasion, le Groupe francophone a fermement condamné les graves exactions commises par Boko Haram et exprimé son inquiétude face à la recrudescence du terrorisme en Afrique et au Moyen-Orient. Il s’est félicité de la récente décision des chefs d’État et de gouvernement africains visant la mise en place d’une force multinationale mixte chargée de lutter contre Boko Haram.
Au terme de cette session du Conseil, une résolution a été adoptée par consensus, condamnant les exactions du groupe terroriste Boko Haram, réitérant la nécessité de renforcer la coopération internationale, régionale et sous régionale pour lutter contre le fléau du terrorisme et demandant au Haut-commissariat aux droits de l’Homme de préparer un rapport sur les abus et atrocités commises par le groupe Boko Haram dans les pays affectés. Ce rapport sera présenté lors de la 30ème session du Conseil des droits de l'Homme, en septembre 2015.