Madame Karman a longuement évoqué ses activités de défense des droits de l’Homme au Yémen, notamment le travail du groupe qu’elle a mis sur pied, Femmes journalistes sans chaînes, pour défendre la liberté de pensée et d’expression. Elle a également informé Abdou Diouf de la situation qui prévaut actuellement dans son pays, où des manifestations contre le régime en place se déroulent depuis janvier 2011.

Tawakkul Karman et Abdou Diouf au siège de l'OIF à Paris. _ (Benjamin Renout/OIF)

Le Secrétaire général a félicité Madame Karman pour son Prix Nobel de la Paix en soulignant que cette distinction devait être considérée à la fois comme un encouragement aux révolutions pacifiques de démocratisation et comme une reconnaissance du rôle majeur des femmes et des jeunes dans les mouvements populaires de contestation. Il a salué son engagement de terrain et sa mobilisation en faveur de la défense des droits et des libertés au Yémen. Enfin, il a rappelé que la Francophonie s’est engagée à accompagner les mouvements de démocratisation qui ont émergé au cours de ces derniers mois dans ses États membres du monde arabe, en particulier en Tunisie, où a débuté le printemps arabe.