Du 3 au 5 mai 2023, l’OIF a participé à la Réunion internationale annuelle sur la traduction et la terminologie assistées par ordinateur (JIAMCATT), organisée cette année par le Centre international de formation de l’Organisation internationale du Travail, à Turin.

Ce groupe de travail, constitué d’Organisations internationales et de quelques institutions nationales et universités, se réunit chaque année afin d’offrir un espace de débat, d’échange d’expériences, de bonnes pratiques et de coopération dans les domaines de la terminologie, de la traduction assistée par ordinateur, des nouvelles technologies linguistiques, intégrant notamment l’intelligence artificielle, ainsi que de l’interprétation et de la recherche documentaire. 

Cette année, JIAMCATT a mis l’accent sur les opportunités, les défis, mais également les risques qui découlent des écosystèmes numériques en perpétuelle évolution qui nous entourent et de l’utilisation accrue de l’intelligence artificielle. 

L’intelligence artificielle évolue extrêmement rapidement et a un impact considérable sur la gestion des conférences, la traduction et l’interprétation dans les Organisations internationales. Mais elle représente également et surtout une formidable opportunité de promouvoir et de renforcer la mise en œuvre du multilinguisme, et ce de manière effective, équitable et inclusive, pour peu que son utilisation soit encadrée et centrée sur l’humain. 

Les participants à la réunion se sont interrogés, entre autres, sur les conditions de déploiement des technologies linguistiques, l’amélioration de la productivité et de l’efficacité, les changements dans l’organisation du travail mais également dans la nature même des services proposés.  

Parmi les conclusions, les participants ont notamment souligné : 

  • Le bénéfice formidable que représenteraient les nouveaux outils et les nouvelles technologies linguistiques pour les langues dites minoritaires et leurs locuteurs. Ils ont encouragé le partage des ressources linguistiques existantes, ainsi que l’expertise afférente, pour que ces langues puissent également bénéficier de ces outils et de ces technologies. 
  • Pour s’assurer que les technologies linguistiques bénéficient à toutes et à tous, il est indispensable de disposer de suffisamment de données linguistiques dans un maximum de langues et de s’assurer que celles-ci sont accessibles. Les membres du réseau ont proposé d’étudier les possibilités de partager les données linguistiques dont ils disposent. 
  • Afin d’utiliser pleinement et correctement les technologies linguistiques, les méthodes de travail et les processus doivent être adaptés régulièrement. Le partage d’expérience entre les membres du réseau à ce sujet a été encouragé. 
SÉLECTIONNÉ POUR VOUS