A l’occasion de la Journée internationale de l'identité, célébrée chaque année le 16 septembre, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) réaffirme en 2025 son engagement à promouvoir la consolidation de l’état civil dans l’espace francophone.
Chaque année, le 16 septembre rappelle l’importance de l’Objectif de développement durable 16.9 des Nations unies, qui vise à « fournir une identité légale à tous, y compris l’enregistrement des naissances, d’ici à 2030 ». L’enjeu est de taille : sans identité légale, il est impossible de faire valoir ses droits, même les plus élémentaires, poursuivre ses études, accéder aux services sociaux de base et aux aides sociales, accéder à la justice, ou encore obtenir ses documents de voyage. Or, selon l’UNICEF, 150 millions d’enfants de moins de 5 ans dans le monde ne sont pas enregistrés à la naissance et plus de 850 millions de personnes n’ont aujourd’hui aucune identité légale.
Le thème choisi pour l’édition 2025 de cette Journée internationale de l'identité (ID Day*), « Mon identité, mon parapluie », illustre l’idée que l’identité légale protège chacun citoyen tout au long de sa vie. Avoir une identité, c’est être inclus dans la société et pouvoir participer pleinement à son développement. Le simple fait d’obtenir un acte de naissance ouvre la porte à l’éducation, à la santé et à une pleine citoyenneté. Ce sont des vies qui reprennent leur cours, libérées de l’invisibilité administrative.
500 000 actes de naissances délivrés
L’OIF accompagne ses États membres et les acteurs clés de la chaîne de l’état civil pour renforcer l’enregistrement des faits d’état civil, en particulier des naissances. Le projet « état civil » contribue à la mise en place de systèmes fiables, modernes et accessibles, afin que chaque femme, chaque homme et particulièrement chaque enfant puisse être reconnu officiellement dès la naissance. L’objectif à terme est de contribuer à l’enregistrement systématique des naissances dans tout l’espace francophone. Depuis son lancement en 2019, le projet a permis jusqu’ici l’enregistrement de plus de 500 000 personnes dépourvues d’acte de naissance dans plus de 6 pays.
Un engagement à bâtir des sociétés inclusives
L’OIF mène également un plaidoyer stratégique pour encourager ses États membres à investir davantage dans la modernisation des systèmes d’état civil. À titre d’exemples, l’OIF fait partie intégrante du groupe de travail régional du « Programme pour l'amélioration accélérée de l'enregistrement des faits d'état civil et de l’établissement des statistiques de l'état civil en Afrique » ou APAI CRVS, aux côtés de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Afrique, du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) ou encore de la Banque mondiale, afin d’appuyer les progrès des États africains vers la modernisation de leur système d’état civil.
Sur le plan institutionnel, l’OIF appuie les autorités togolaises dans la relecture de la loi relative à l’état civil. Elle soutient également les autorités malgaches dans la mise en place de la Commission chargée de la protection des données personnelles dans le cadre de la digitalisation des systèmes, notamment pour l’état civil.
L’impact de ses actions se mesure dans des parcours de vie transformés. Faratiana, mère de famille à Tamatave (Madagascar), le rappelle : « Je n’avais pas d’acte de naissance car ma mère est décédée pendant mon enfance. Mes enfants n’ont donc pas pu en obtenir non plus et je n’ai pas pu les inscrire à l’école. Aujourd’hui, grâce à l’action de l’OIF, nous avons pu obtenir nos actes de naissance. Ce problème est enfin résolu. »
A traves son engagement en faveur de l'état civil, l’OIF réaffirme sa volonté de construire des sociétés inclusives où personne n’est laissé pour compte.
* L’OIF fait partie des plus de 300 partenaires du mouvement ID DAY qui rappellent l’importance de disposer d’une preuve d’identité