Nafar, de Mathilde Chapuis (2020, Liana Lévi)

Les 10 finalistes du Prix des 5 continents 2020

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(Crédits photo : ©Dyod Photography/Opale/Editions Liana Lévi)

Octobre, nuit noire. Un homme s’enfonce dans les bois, le coeur battant, le souffle court. Non loin, un fleuve gronde, attirant, dangereux. Côté turc, là où l’homme se cache, ce fleuve s’appelle Meriç ; sur l’autre rive, en Grèce, il se nomme Evros ; et plus loin, en Bulgarie, Maritza. Pour tous ceux qui veulent rejoindre clandestinement l’Europe, ce fleuve-frontière est le dernier obstacle avant la promesse d’une vie nouvelle. Car celui que l’on suit pas à pas dans cette traversée-épopée, son léger blouson de daim bleu pour seule cuirasse, est un nafar : un voyageur, en arabe classique, un sans droit, un migrant comme disent les médias. On ne connaîtra pas son nom, mais à travers le lien intime qui l’unit à la narratrice, son histoire se dessine par fragments : une jeunesse à Homs réprimée par la dictature, l’élan des printemps arabes, l’exil, les mois d’attente avant le « passage », les rêves de paysages calmes et blancs, de bibelots bien rangés dans une maison à soi, en Suède ou ailleurs.


Dans ce premier roman tendu comme un arc, à l’écriture bouleversante d’émotion retenue, Mathilde Chapuis nous conduit au plus près des obsessions des exilés et de leurs proches.

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