Chapeau
La Représentation permanente de l’OIF auprès de l’Union européenne (RPUE) a organisé, le 15 octobre 2018, en partenariat avec le média européen en ligne EurActiv, une table-ronde sur le thème : « Contre la désinformation : quelle stratégie européenne des médias et des langues ? », avec pour invitée spéciale la Commissaire européenne à l’Economie numérique, Mariya Gabriel.
Chapeau
La Représentation permanente de l’OIF auprès de l’Union européenne (RPUE) a organisé, le 15 octobre 2018, en partenariat avec le média européen en ligne EurActiv, une table-ronde sur le thème : « Contre la désinformation : quelle stratégie européenne des médias et des langues ? », avec pour invitée spéciale la Commissaire européenne à l’Economie numérique, Mariya Gabriel.
Publié le : 10/12/2018
Cet événement s’est tenu en présence de plusieurs autres panélistes, dont notamment le député européen Jean Arthuis, président de la Commission des Budgets au Parlement européen, le Professeur Heritiana Ranaivoson, expert en médias à l’Université flamande de Bruxelles (VUB), Maroun Labaki, Président du Club de la Presse francophone de Bruxelles, et Aline Robert, rédactrice en chef d'EurActiv, modérés par Christophe Leclercq, Fondateur d’EurActiv et membre du groupe d’experts de l’Union européenne chargé de développer des stratégies pour faire face à la prolifération de la désinformation en ligne. Introduisant la table-ronde, le Représentant permanent de l’OIF, l’Ambassadeur Stéphane Lopez, a indiqué que l’espace francophone n’était pas à l’abri de la désinformation, comme le prouvait assez le récent article de « jeune Afrique », intitulé : « L’Afrique : el dorado des Fake news ? ». Il a ajouté que cette table-ronde se tenait à dessein à quelques mois des échéances électorales européennes de mai 2019, aux enjeux cruciaux pour l'avenir de l'UE, et que la tentation serait assurément forte pour de nombreux acteurs de tenter de manipuler les opinions publiques. Il a rappelé que si la manipulation des mots et des images n’était pas nouvelle, sa combinaison avec la vitesse et l’étendue de diffusion, notamment sur les réseaux sociaux, constituait un défi nouveau pour les démocraties, et appelé à renforcer l’éducation en général et celle aux technologies numériques de communication en particulier. La Commissaire européenne a, de son côté, évoqué les défis qui se présentaient à l’UE dans le traitement de cette question, notamment la difficulté de l’adoption d’une définition précise du phénomène, l’équilibre à respecter entre l’appropriation des nouvelles technologies et la défense des valeurs européennes, dont la liberté d’expression, ou encore la question des ressources à mobiliser. Elle a ensuite exposé quelques éléments de la stratégie adoptée récemment par l’UE pour faire face au phénomène des fausses nouvelles et qui comporte des actions ciblées à réaliser à court, moyen et long termes, dont la mise en place d’un mécanisme d’autorégulation pour les plateformes numériques de diffusion des informations, un programme de développement des capacités numériques en particulier chez les jeunes, le lancement de l’Observatoire européen des plateformes numériques, l’organisation en 2019 de la première édition de la Semaine européenne de l’éducation aux médias.