Il a été présidé par Bessolé René Bagoro, Ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique et Eric Adja, Directeur du Bureau régional de l’OIF pour l’Afrique de l’Ouest, en présence notamment de représentants des ministères en charge de l’Economie et des Finances, du Commerce, de ceux de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du Droit des affaires (OHADA), de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), etc.
Le Statut de l’entreprenant s’applique à une nouvelle catégorie de professionnels relevant de la règlementation commerciale instituée en 2010 par l’Acte uniforme de l’OHADA portant sur le droit commercial général. Dans le cadre de son Programme de promotion de l’emploi par l’entrepreneuriat chez les femmes et les jeunes, l’OIF soutient la mise en place de ce Statut dans 4 pays : en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Mali et au Burkina Faso.
Au Burkina Faso, l’OIF apporte son appui à la Maison de l’entreprise pour la mise en œuvre de la phase pilote du Statut de l’entreprenant. Le projet a permis l’opérationnalisation du Statut et la formalisation de 300 micros et très petites entreprises (MTPE). Les prochaines étapes consisteront en l’accompagnement et au renforcement des capacités de 150 MTPE ; l’objectif étant que 50% des entreprises enregistrées passent du statut de l’entreprenant au statut de commerçant, au bout de trois ans.
L’atteinte de cet objectif dépendra de « {l’appropriation} qu’en feront les acteurs économiques du Statut de l’entreprenant, de l’effectivité des mesures incitatives en termes de fiscalité et de facilité d’accès au financement mises en place par les pouvoirs publics, et enfin de la qualité de l’accompagnement que les structures de service aux entreprises et aux groupements professionnels telles que la Maison de l’entreprise mettront en place au profit des micros et très petites entreprises} », a souligné Eric Adja dans son allocution.
Les mesures incitatives qui accompagnent la mise en place du Statut de l’entreprenant sont en effet l’une des raisons qui ont poussé certains acteurs économiques à franchir le pas de la formalisation. Ibrahima Mamoudou, propriétaire d’une boutique d’alimentation générale explique qu’il s’est fait enregistrer parce qu’« {[il a] besoin d’un accompagnement pour la tenue de [sa] comptabilité, ce qui est nécessaire pour [lui] afin d’obtenir un financement et bien développer [son] activité.} »
Dans le cadre de son Programme en faveur de l’entrepreneuriat chez les femmes et les jeunes, outre la Maison de l’entreprise, l’OIF accompagne au Burkina Faso l’incubateur La Fabrique, l’Incubateur hôtel d’entreprise dans le secteur agroalimentaire (IPHE SA), Ouaga Lab, la Confédération des Institutions financières de l’Afrique de l’Ouest (CIF-AO) et le Centre de Gestion Agréé (CGA) de Ouagadougou.