Chapeau

A l’initiative de la Représentation permanente de l’OIF auprès de l’Union européenne, le Club de la Presse francophone de Bruxelles a accueilli une table-ronde à l’occasion de la publication de l’ouvrage « …Et le monde parlera français », en présence des deux auteurs, Roger Pilhion et Marie-Laure Poletti.

A l’invitation du Président du Club de la Presse francophone, Maroun Labaki, les deux auteurs ont présenté leur livre en introduction, indiquant que celui-ci partait d’un bilan documenté sur l’usage de la langue française dans le monde, afin de porter à l’attention des décideurs francophones des propositions pouvant faire figure « de feuille de route » pour la promotion du français. L’Ambassadeur Stéphane Lopez, invité à s’exprimer, s’est réjoui de voir se tenir, au cœur du quartier européen, une réunion du Club de la Presse francophone après que celui-ci ait été inauguré en 2016, en présence de la Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Michaëlle Jean, du Président de la Commission européenne, Monsieur Jean-Claude Juncker, et de plus de 200 journalistes et Ambassadeurs. Les auteurs ont rappelé que le nombre de locuteurs francophones annoncés en augmentation pour l’avenir s’accroîtrait si et seulement si une attention particulière était portée à son enseignement sur le continent africain, dont la seule démographie n’était pas une garantie en soi. Ils ont mentionné que si le nombre de francophones se trouvait stable ou en progression sur les quatre continents, il diminuait en Europe. Les auteurs se sont interrogés sur la pertinence d’un modèle européen, qui, en dépit des traités, règlements et services linguistiques de l’Union européenne, se caractérise par un monolinguisme de fait, faisant de la langue de l’Etat qui quitte cet ensemble régional (le Royaume-Uni), celle de la majorité des débats et des publications. Ils ont plaidé non seulement pour une promotion résolue du français, mais aussi pour celle d’un multilinguisme, rappelant que l’Allemand était la langue qui avait le plus de locuteurs natifs en Europe et que l’UE gagnerait à communiquer davantage sur les autres continents en espagnol et en portugais, toutes langues à large diffusion. Enfin, ils ont salué l’engagement du Président français, dans chacun de ses discours, en faveur d’une francophonie moderne et dynamique, illustrée par l’affirmation sans complexe de nouvelles ambitions pour l’enseignement et l’usage de la langue française dans le monde. L’Ambassadeur Stéphane Lopez a ensuite évoqué l’importance qu’il y avait à se mobiliser en faveur d’une Francophonie économique et diplomatique, traduisant l’influence et les opportunités d’une langue, qui serait alors plus souvent choisie en apprentissage par les jeunes et leurs parents. Les auteurs ont confirmé que les moteurs décisionnels de l’apprentissage du français, ou d’une autre langue, résidaient dans l’intérêt et l’utilité qu’il y avait à la maîtriser.