Cette rencontre a permis tout d’abord de rappeler l’ampleur des drames humains qui se jouent sur les périlleuses voies de la migration menant vers l’Europe ou le Moyen-Orient (esclavage sexuel et domestique, arrestations arbitraires, mauvais traitements…). D’anciens migrants ont exposé leur combat pour dissuader les candidats au départ en informant sur les dangers et les pièges posés par les réseaux de traite des êtres humains.
Des universitaires et spécialistes de la migration ont présenté les grandes tendances de ces flux migratoires qui – contrairement aux idées reçues – privilégient une migration de voisinage sur le continent africain. Les débats ont ensuite évoqué les opportunités économiques du continent africain comme réponse aux aspirations des jeunes, pour éviter qu’ils ne soient la proie de réseaux criminels de passeurs.
Cette session régionale a réuni plus d’une centaine de participants issus de partis politiques, d’administrations publiques, d’organisations de la société civile et du monde universitaire venus d’une dizaine de pays de l’Afrique subsaharienne, ainsi que le Secrétaire général de la Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports de la Francophonie (CONFEJES), Ali Harouna Bouramah.
L’OIF a soutenu la création de quatre Écoles citoyennes et politiques qui ont vu le jour, depuis 2011, sur le continent africain (en Tunisie, au Maroc, au Cameroun et une Ecole régionale en Afrique de l’Ouest). L’OIF apporte son appui à l’École citoyenne et politique de Yaoundé depuis sa création en 2013 et participe à l’organisation de ses sessions régionales annuelles.