La réunion s’est déroulée sous la présidence du Ministre des Finances et du Budget de Madagascar, qui a pris la présidence du réseau pour deux ans (son pays présidant le Sommet de la Francophonie). Soulignant l’importance de ce réseau pour trouver des solutions aux problèmes que les pays rencontrent pour financer leurs plans de développement et d’émergence, il a souhaité élargir les thèmes de discussion et renforcer, dans le cadre de son mandat, le suivi des actions des institutions internationales et bailleurs de fonds pour répondre aux besoins exprimés par les pays en termes de politiques et d’assistance.
Dans cet esprit, la rencontre a permis de nouveaux échanges avec la Banque mondiale et la France sur la fiscalité pour la mobilisation des ressources intérieures. Ils ont pu exposer les progrès réalisés depuis leurs dernières discussions avec le réseau, ainsi que leurs intentions de consulter les pays francophones dans le cadre de leurs démarches de révision de leurs politiques d’appui aux pays pour accroître la mobilisation de ces ressources.
Les pays ont ensuite échangé sur les partenariats public- privé, pour une discussion plus approfondie sur un second thème prioritaire pour le réseau. Le sentiment général est que ces partenariats peuvent être une solution de mobilisation des fonds du secteur privé face à un déficit de ressources publiques, mais qu’ils présentent aussi de nombreux écueils pour les gouvernements. Il existe en particulier un risque d’accumulation de dettes pour les générations futures, de coût global plus élevé des investissements ou d’accès insuffisant des populations aux services publics. Dans ses mots de conclusions, le Ministre des Finances du Cameroun, co-président de la rencontre, a invité à considérer ces partenariats public-privé comme une solution de financement parmi d’autres, en tenant compte de ses forces et de ses faiblesses, qui supposent de faire preuve de prudence, d’une préparation méticuleuse et d’un suivi-évaluation étroit de leur mise en œuvre.
La réunion des ministres a été précédée d’une réunion du réseau des experts francophones des Finances des pays francophones à faible revenu, qui a permis de discuter en amont des conclusions et propositions soumises à la discussion des ministres.