Ont participé à cette rencontre une quarantaine de personnes provenant de 18 pays d’Afrique francophone, de la France, de l’OIF, de l’Union internationale des Télécommunications (UIT), de la Commission de l’Union économique monétaire Ouest-africaine (UEMOA) et de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Les experts en charge du passage de la télévision de l’analogique au numérique en Afrique francophone ont exhorté leurs pays à accélérer les processus nationaux, en vue de rattraper le retard accumulé. En effet, sur les 54 pays africains, seulement une demi-douzaine (Rwanda, île Maurice, Tanzanie, Mozambique, Malawi et Namibie) ont éteint le signal analogique le 15 juin 2015, délai contenu dans l’accord de Genève 2006 (GE06) conclu sous l’égide de l’UIT.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation : retard lié à une faible maîtrise par les décideurs des enjeux et des avantages de la Télévision numérique terrestre (TNT), difficultés dans le management du processus, la mobilisation des ressources financières et l’accompagnement des consommateurs. La production de contenus nationaux reste également le parent pauvre de tous les processus de transition vers le numérique.
|Face à ce tableau peu reluisant, les participants ont recommandé à l’endroit des pays africains francophones de :
• prendre toutes les dispositions idoines pour achever la transition numérique dans les meilleurs délais
• mettre en œuvre des réformes profondes du cadre juridique et institutionnel du secteur de l’audiovisuel
• favoriser le partage des expériences législatives sur la migration vers la télévision numérique
• mutualiser les compétences spécialisées dans le domaine du droit des TIC des pays africains francophones
• collaborer avec et appuyer le réseau francophone des Juristes spécialisés dans le droit des TIC
• organiser des séminaires de sensibilisation au profit des législateurs au niveau de chaque Etat
• accompagner les Télévisions publiques d’Afrique francophone dans le cadre de leur adaptation au contexte numérique
• mettre un accent particulier sur le développement des contenus et sur la communication dans le cadre de la mise en œuvre des stratégies nationales de migration vers la TNT
• mettre en place un système de dépôt légal moins coûteux pour les opérateurs du secteur de l’audiovisuel
• prendre en compte la convergence numérique dans la définition du dispositif juridique et institutionnel de gouvernance du secteur de l’audiovisuel
• gérer de manière rationnelle le dividende numérique pour le développement du multimédia, pour la diffusion Haute Définition ou Très Haute Définition
• éviter de mettre à disposition des opérateurs du mobile tout le dividende numérique |
|{VOIR AUSSI :}
[Allocution d'ouverture du directeur de la Francophonie numérique->doc65839]|
|{PLUS D'INFORMATIONS :}
Emmanuel Adjovi, Spécialiste de programme «Société de l’information» [->adjovie@francophonie.org]|