Chapeau

L’OIF a été représentée à la deuxième Conférence panafricaine sur la formation de traducteurs, interprètes de conférence et interprètes du service public, sur le thème « les langues au service de la paix et du développement » qui s’est tenue du 21 au 23 mai 2012 à Addis-Abeba, au siège de la Commission Économique pour l’Afrique, sous les auspices de l’Union africaine, l’Union européenne et les Nations-Unies. Les travaux de cette Conférence ont notamment porté sur le rôle des traducteurs et interprètes dans la promotion du multilinguisme en Afrique.

La première Conférence panafricaine sur la traduction et l’interprétation s’était tenue au bureau des Nations unies à Nairobi en février 2009 et elle s’était clôturée par la Déclaration de Gigiri qui annonçait le lancement du Projet Afrique (« African Project ») dont l’objectif est de répondre à la pénurie de traducteurs et interprètes sur le continent africain par la création de filières d’excellence de formation d’experts de la traduction et de l’interprétation. L’OIF, portant un intérêt tout particulier à un projet qui donne la part belle au multilinguisme, s’est associée à cette manifestation, et a saisi cette occasion pour rappeler, à travers la voix du Représentant permanent de l’OIF auprès de l’Union africaine, M. Libère Bararunyeretse, les principales actions menées dans les organisations internationales (et en particulier à la Commission de l’Union africaine) en vue de la promotion du français et du multilinguisme. La Direction de la Langue française et de la diversité culturelle et linguistique de l’OIF a par ailleurs annoncé officiellement le lancement d’un projet pilote en Afrique francophone, en partenariat avec l’Université Senghor et la Direction Générale de la Commission de l’Union européenne, qui consiste en la mise en place de sessions de formations continues à destination des interprètes en poste dans des organisations régionales africaines partenaires de l’OIF. Cette mission pilote préfigurera l’établissement d’un Pôle francophone du Projet Afrique à l’université de Ouagadougou. Enfin, les parties prenantes au Projet Afrique ont en marge de cette deuxième Conférence établi de manière officielle le « Consortium panafricain de Masters en interprétation et traduction » (PAMCIT), un réseau de centres d’excellence africains dans la formation supérieure de spécialistes des langues. L’OIF a fait savoir son intention de s’associer à cette initiative pour appuyer la création d’un réseau international de traducteurs et interprètes francophones.