Chapeau

Retrouvez le message de la Secrétaire générale de la francophonie à l'occasion de la Journée européenne des langues, le 26 septembre 2019.

La Journée européenne des langues, célébrée chaque année le 26 septembre, me donne l’occasion de rappeler l’importance que la Francophonie attache au multilinguisme, reflet de la diversité culturelle des peuples qui la composent sur les cinq continents. Lien indéfectible entre les 88 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la langue française est au cœur de nos programmes. En tant que Secrétaire générale de la Francophonie, je considère sa promotion comme une priorité, que ce soit dans le domaine de l’éducation, dans l’univers du numérique ou dans les relations internationales. Comme la Francophonie, l’Europe est riche de sa diversité culturelle et linguistique. En cette Journée européenne des langues 2019, je tiens, plus que jamais à rappeler combien le plurilinguisme contribue à l’entente entre les peuples. J’encourage ainsi les hauts responsables des États membres de l’Union européenne, dont 19 sont également membres de la Francophonie, à mettre en œuvre la décision adoptée par le Conseil européen de Barcelone (2002) d’apprendre aux enfants dès le jeune âge au moins deux langues étrangères. Je suis persuadée également que les Institutions européennes peuvent et doivent mieux refléter la diversité linguistique et culturelle des peuples d’Europe. J’en appelle donc d’abord à la mobilisation autour de cette question de ces mêmes hauts responsables des États, comme ils en ont pris l’engagement au dernier Sommet de la Francophonie tenu à Erevan (Arménie) en octobre 2018, en adoptant un « Plaidoyer en faveur de la langue française et du multilinguisme dans les institutions européennes », ainsi que des Représentants permanents, ambassadeurs et députés européens. Je m’adresse aussi aux hauts responsables européens, et en particulier à ceux qui vont prochainement prendre leurs fonctions à la tête des différentes Institutions, pour qu’ils garantissent le respect de la pluralité des langues officielles et de travail au sein de l’Union européenne, en donnant eux-mêmes l’exemple, comme en accordant une attention accrue aux compétences plurilingues et à la formation linguistique de leurs personnels. Car, à l’Union européenne, comme dans les autres instances internationales, Il faut que les experts et décideurs, puissent s’exprimer dans la langue avec laquelle ils sont le plus à l’aise, afin de pouvoir défendre leurs positions avec la rigueur, la finesse et la conviction nécessaires. Car si nous voulons des organisations internationales ou d’intégration régionale, comme l’Union européenne ou l’Union africaine, plus efficaces, il faut que la diversité des peuples et de leurs cultures trouve à s’y exprimer pleinement.