Pour l'occasion la coordinatrice du Mouvement national des survivantes de viol et violences sexuelles en RDC, Madame Tatiana Mukanire, ainsi que la Directrice des plaidoyers de la Fondation Mukwege, Madame Pierrette Pape, avaient été invité pour exposer la situation devant les Ambassadeurs du Canada, de Monaco, du Mali, de Géorgie, du Tchad, et de Roumanie ainsi que de la Présidente de l'association « Djaili Mbock », et d’une journaliste au quotidien Le Soir.
Madame Mukarine, elle-même survivante, a plaidé auprès des participants sur l’importance de la « prise en charge holistique » des victimes de viol et violences sexuelles. Si l’accès aux soins demeure un défi majeur, il n’est pas suffisant pour permettre aux victimes de se reconstruire, de se sentir soutenues et entendues. La lutte contre l’impunité, la mise en place des programmes de réparations et l’accès aux activités génératrices de revenus sont des points essentiels afin que les survivantes puissent se sentir réhabilitées au sein de leurs communautés.
Le déplacement de Madame Mukarine à Bruxelles fait partie du volet européen de son plaidoyer international qui s’achèvera la semaine prochaine à Luxembourg, où elle participera au Forum international sur les violences sexuelles en zone fragiles, une initiative de SAR la Grande Duchesse du Luxembourg.
L’OIF mène depuis plusieurs années une lutte contre les violences sexuelles qu’elle a encadrée dans sa « Stratégie pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, des droits et de l’autonomisation des femmes et des filles » adoptée lors du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement en octobre dernier à Erevan (Arménie). Sa Représentation permanente à Bruxelles est très mobilisée sur ce sujet et propose plusieurs événements par an à ses divers partenaires.
Le Dr. Mukwege a reçu le prix Nobel de la paix en 2018 pour ses efforts visant à mettre fin à l'utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre.