Devant 22 sections parlementaires représentées, et en présence de l’OIF, la Présidente de l’Assemblée nationale du Vietnam, Nguyên Thi Kim Ngân, a appelé, le mardi 26 février, à renforcer la solidarité et la coopération entre les pays francophones, à promouvoir la coopération multilatérale pour un monde de paix et de solidarité. « Dans un monde en pleine mutation, la solidarité entre les pays de la Francophonie s’imposent comme une nécessité », a-t-elle plaidé.
Avec le soutien de l’OIF, les parlementaires de la CECAC et du Réseau des femmes parlementaires de l’APF se sont ensuite retrouvés, à l’issue de leurs réunions respectives, pour une réunion thématique sur « les enfants sans identité ». Les deux instances de l’APF ont en effet décidé de se mobiliser pour faire évoluer les pratiques et les législations en la matière afin que chaque enfant puisse bénéficier de ses droits fondamentaux, sachant que les femmes et les filles subissent davantage de discriminations lors de l’enregistrement des faits d’état civil.
Au cours de cette réunion, la représentante adjointe de l’Unicef au Vietnam, Lesley Miller, est intervenue pour faire le point sur la situation du non-enregistrement à l’état civil dans l’espace francophone. Les conséquences sur les droits des femmes et des filles ont également été présentées par la Vice-Présidente du Réseau des femmes parlementaires, Françoise Bertieaux (Fédération Wallonie-Bruxelles).
Caroline Nokerman, représentante de l’OIF, a ensuite détaillé l’expérience et les actions de l’OIF en faveur de l’enregistrement à l’état civil et les synergies institutionnelles développées en ce sens. Nguyen Huu Huyen, Directeur des Affaires étrangères au Ministère de la Justice du Vietnam, a, quant à lui, évoqué l’expérience de l’état civil au Vietnam. Les participants ont pu ensuite découvrir un exemple innovant d’application numérique visant à remédier à ce fléau des enfants sans identité, présenté par Adama Sawadogo, co-fondateur de iCIVIL Afrique.
Enfin, les parlementaires ont adopté une déclaration « {pour sensibiliser leurs parlementaires aux enjeux, aux obstacles et aux mécanismes d’enregistrement des naissances à l’état civil} » et les inviter « {à adopter des lois ou à réviser leur législation nationale afin d’assurer la gratuité, l’universalité et la confidentialité de l’enregistrement des naissances ainsi que son intégration au système d’état civil de leur pays} ». Cette déclaration encourage également « {les États et gouvernements francophones à développer des technologies mobiles et numériques au service d’un enregistrement fiable et permanent des faits d’état civil tout en veillant à la nécessaire protection des données personnelles} ».