Cette réunion, organisée par la Représentation permanente de l’OIF auprès des Nations unies à Genève, s’est tenue sous l’égide des deux cofacilitateurs de ce processus intergouvernemental : la Suisse, représentée par Jean-Pierre Reymond, Ambassadeur en mission spéciale pour le droit international humanitaire et le CICR, représenté par Lindsey Cameron, Cheffe de l'unité des conseillers juridiques de la Division juridique.
Elle a permis notamment d’échanger sur l’enjeu principal de cette cinquième réunion formelle : instaurer un dialogue constructif et constant entre les Etats ; dialogue pouvant permettre de concilier les différentes positions et conduire à un consensus sur ce processus intergouvernemental entamé depuis sept ans.
Il est important de rappeler que les Conventions de Genève de 1949 font exception parmi les traités internationaux en ce sens qu’elles ne prévoient pas que les Etats puissent se réunir régulièrement pour discuter et partager des expériences sur les moyens de mieux renforcer leur mise en œuvre. Le processus intergouvernemental vise donc à pallier cette insuffisance. Mais à sept mois de la fin du processus (juin 2019), force est de constater que des divergences subsistent entre les Etats.
Les Experts francophones ont passé en revue l’état des lieux des négociations en cours et souligné l’importance d’agir en faveur de l’instauration du respect du DIH. La réunion a été l’occasion pour l’OIF de mettre l’accent notamment sur le rôle déterminant que les pays francophones peuvent jouer dans ce processus crucial. Les participants ont saisi cette opportunité pour insister sur la nécessité d’assurer l’interprétation de toutes les réunions, informelles comme formelles, afin de permettre la pleine participation de tous les Etats.