En introduction du débat, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a présenté son [dernier rapport->https://www.un.org/press/fr/2018/cs13554.doc.htm] sur ce thème, en notant que la participation des femmes aux processus de paix officiels restait extrêmement limitée et que le nombre des femmes dans les missions de maintien de la paix de l’ONU ne progressait que trop lentement : si les femmes représentent désormais 41% des chefs et chefs adjoints, leur présence dans les troupes reste limitée (4% des soldats de la paix et 10% des policiers déployés) ; seulement 2% de femmes sont impliquées dans les processus de médiation et 8% dans les négociations directes.
Le risque d’une diminution du nombre de femmes participant aux processus de paix reste par ailleurs important en raison du manque d’accompagnement politique et économique des femmes. Le financement de programmes visant à promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes dans les pays en conflit ne représente que 5% de l’aide bilatérale totale à ces pays, a constaté le Secrétaire général. L’année 2020 marquera les vingt ans de la résolution 1325 (2000) sur les femmes, la paix et la sécurité et devra permettre à l’ONU d’évaluer les efforts de mise en œuvre de cette résolution.
En s’incrivant dans ce cadre, la Représentante permanente de l’OIF auprès des Nations unies à New York, Narjess Saidane, a présenté auprès du Conseil la contribution de l’OIF au renforcement de la participation des femmes et à leur autonomisation politique et économique : des actions au cœur de la nouvelle [Stratégie->https://www.francophonie.org/IMG/pdf/som_xvii_strategie_efh_2018.pdf] pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, des droits et de l’autonomisation des femmes et des filles adoptée à Erevan, les 11 et 12 octobre 2018, leur du XVIIème Sommet de la Francophonie ; en marge de cet événement, l’OIF avait également signé un accord-cadre scellant l’approfondissement de sa coopération avec le Bureau de la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU sur la question des violences sexuelles en période de conflits.
L’Ambassadeur Saidane a rappelé que l’agenda « femmes, paix et sécurité » trouvait ses fondements dans la pleine mise en œuvre des droits fondamentaux des femmes et demeurait central dans l’agenda de prévention, comme dans celui de la construction d’une paix durable. Pour la Représentante de l’OIF, « {ce n’est qu’en déconstruisant les normes sociales qui sont à la base de la dévalorisation du rôle de la femme que nous pourrons accélérer la mise en œuvre de cet agenda sur l’ensemble de ses fondements, de la protection, à l’éducation, à la participation économique et au pouvoir politique} ».