Le Groupe accueillait à cette occasion Monsieur Pierre Moscovici, Commissaire européen aux Affaires économiques et financières, à la Fiscalité et à l’Union douanière, pour échanger sur les enjeux de l’Union économique et monétaire (UEM), dossier crucial parmi ceux inscrits à l’agenda européen, dans le contexte où le processus d'intégration économique européenne, mis en place il y a soixante ans, se trouve à un tournant de son histoire.
Introduisant les débats, le Représentant permanent de l’OIF a mentionné le fait que ce dossier, loin d’être technique et éloigné des intérêts du simple citoyen, le concernait au premier plan, dans son ressenti d’une Union européenne qui peine à s’organiser pour offrir une croissance stable et partagée. Il a rappelé que l’OIF comptait quelque 17 Etats membres de l’Union européenne, tous les Etats des Balkans occidentaux candidats à l’UE et quelque 33 Etats membres au sein du Groupe ACP et que cet état de fait lui donnait toute légitimité pour se préoccuper du nécessaire renforcement de l’UE.
Prenant la parole, Monsieur Moscovici s’est félicité de la tenue d’une telle rencontre, initiée par une organisation dont il a dit l’importance pour l’UE, et au titre de ses membres européens et à celui de ceux du Sud, en particulier africains, dans le contexte migratoire que l’on sait. Il a aussi rappelé devant les Ambassadeurs l’importance de renforcer l’usage du français dans les Institutions européennes et salué les efforts entrepris en ce sens.
Le Commissaire européen a ensuite présenté la situation politique actuelle de l’Union européenne et les crises qui divisent aujourd’hui l’Europe. Il a également dit les progrès réalisés par la Commission européenne dans le dossier économique et fiscal et l’importance pour les Etats de pouvoir dépasser les inégalités et de développer une solidarité vis-à-vis des pays confrontés aux crises.
Un débat s'est ensuite engagé avec les Ambassadeurs, qui se sont interrogés sur les conséquences du Brexit, sur le futur de la relation UE-ACP, sur la clause sur les investissement, sur la taxe de décarbonisation, sur l'aide au Liban dans l'accueil des réfugiés et sur la gestion de la crise migratoire.