Modéré par le journaliste Quentin Ariès, représentant le Washington Post à Bruxelles, le panel était composé de Mariya Gabriel, Commissaire européenne à l'Économie et à la Société numériques, Johannes Noack, Membre du Cabinet du Commissaire européen Hahn (Politique européenne de voisinage et négociations d'élargissement), et Maja Handjiska-Trendafilova, Chef d'unité "Stratégie 2020 pour l’Europe du Sud-Est" au Conseil de coopération régionale.
Le Représentant permanent de l’OIF auprès de l'Union européenne, l’Ambassadeur Stéphane Lopez, a souligné la légitimité de son Institution à organiser un débat sur cette problématique étant donné que l’OIF compte tous les pays des Balkans occidentaux parmi ses Etats membres et qu'elle s’est mobilisée depuis longtemps sur le champ du numérique, au point de disposer d’une direction dédiée. Il a évoqué les objectifs ambitieux et courageux de la Présidence bulgare du Conseil de l’UE en matière de connectivité et ses enjeux dans une région enclavée aux plans géographique et numérique, qui est aussi une zone connue de contact de civilisations, et donc sensible s’agissant des identités culturelles au sens large. Il a rappelé le récent discours du Président Juncker, le 17 avril dernier, devant les Députés européens et le Président de la République française, et la préoccupation exprimée d’une urgence à fournir aux peuples des Balkans une perspective européenne tangible afin d’éviter de retomber dans les drames de l’Histoire européenne.
Dans son discours, la Commissaire européenne Marya Gabriel a décrit les évolutions et les dynamiques du marché numérique et a également évoqué le défi des cyber-menaces et des fausses informations, qui ne connaissent pas de frontière. Elle a également présenté l’ensemble des mesures prises par l’Union européenne afin de trouver une solution commune, notamment le renforcement de l’agence ENISA (une cyber-agence dont le mandat temporaire est devenu permanent), mais aussi la mise en œuvre d’un mécanisme européen de coordination en cas d’attaque à grande échelle. Elle a souligné que le développement numérique de la région des Balkans occidentaux était l’un des principaux moyens dont disposent les Européens pour accélérer la dynamique vers l’intégration de cette région et le partage des valeurs européennes.
Les débats entre les panélistes et la salle se sont ensuite concentrés sur les réformes nécessaires dans la région, sur les négociations conduites avec les opérateurs privés et sur les progrès constatés.
