Le Secrétaire général adjoint est revenu sur les échanges récents tenus avec la Secrétaire générale de la Francophonie lors de la Conférence des Ministres de la Défense sur le maintien de la paix, organisée à Vancouver les 14 et 15 novembre 2017, et le partenariat étroit développé entre l’OIF et son Département. Atul Khare a réitéré l’importance de la prise en compte de la diversité, y compris linguistique, dans les reformes en préparation.
En introduction de son propos, il a rappelé que 90% des personnels civils et militaires des Nations unies sont déployés en dehors de New York. Parmi eux, 65% des personnels travaillent en milieu francophone ; 40% maîtrisent le français. Les réformes annoncées des Nations unies doivent donc prendre en compte cette réalité, dans la mise en œuvre des objectifs qu’elles poursuivent pour une plus grande efficacité, transparence et décentralisation de l’action onusienne.
Le Secrétaire général adjoint à l’appui aux missions a souligné les liens étroits entre les trois grands chantiers de la réforme, à savoir la réforme de la gestion, celle du pilier « paix et sécurité », enfin celle du développement. Il est longuement revenu sur les principes qui guident la réflexion dans le cadre de la réforme de l’architecture de paix et de sécurité et de celle relative à la gestion, en particulier l’enjeu d’une plus forte délégation d’autorité et de responsabilités vers le terrain, la simplification des procédures et la nécessité de réduire la multiplicité des structures à l’échelle du Siège comme au niveau régional.
Les échanges qui ont suivi avec les Ambassadeurs ont mis en lumière les préoccupations et visions des pays francophones, au regard notamment de leur expérience dans l’accueil des principales missions de maintien de la paix onusiennes, mais également de l’usage de la langue française dans le système des Nations unies.
Atul Khare a rappelé le rôle crucial des Etats membres dans ce processus et a appelé les Ambassadeurs à s’engager fortement dans les discussions des prochaines semaines. A cet égard, il a salué la contribution critique des groupes transrégionaux, parmi lesquels le groupe francophone, ayant à cœur de soutenir l’efficacité du système multilatéral. Les réformes seront soumises à l’approbation des Etats membres des Nations unies au cours du premier semestre 2018.