Chapeau

À l’initiative de la Représentation permanente de l’OIF, et sous la présidence de la Représentante permanente roumaine, Luminita Odobescu, le Groupe des ambassadeurs francophones s’est réuni le 1er juin, au Palais d’Egmont, siège du Ministère des Affaires étrangères, pour entendre et dialoguer avec le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères du Royaume de Belgique, Didier Reynders, sur le multilatéralisme francophone et la Construction européenne.

Le Vice-Premier Ministre a formulé d’entrée un vibrant plaidoyer en faveur du multilatéralisme : «{ il faut réaffirmer notre conviction que c'est ce modèle de coopération internationale qui est la base de notre sécurité et de notre prospérité actuelles, et continuer à nous engager pour le défendre et le développer} ». S’exprimant sur la construction européenne, M. Reynders a dit : « {il nous faut avancer tous ensemble si possible, ou de manière différenciée si tous les Etats membres ne veulent pas s’inscrire dans ce mouvement.} » Il a détaillé cinq chantiers prioritaires : le parachèvement de l’Union économique et monétaire, le renforcement de l’UE au plan commercial, le renforcement de la sécurité, l’affirmation d’une action internationale ambitieuse. Revenant sur son intervention au Sommet de la Francophonie d’Antananarivo, le Vice-Premier ministre a réaffirmé que le Brexit pouvait constituer une opportunité à saisir pour renforcer l’usage du français et plus largement le multilinguisme au sein de l'UE : « {nous devons saisir cette occasion afin de renforcer les contacts au sein de l'UE entre pays membres de l'OIF.} » Le Représentant de l’OIF, Stéphane Lopez, a souligné sa disponibilité pour une réunion des dix-sept représentants permanents afin d’examiner les actions concrètes à prendre au plan linguistique et les potentiels points de convergence sur des dossiers plus politiques, insistant sur le fait que l’influence de l’OIF dans l’Union européenne serait proportionnelle aux coalitions d’Etats membres susceptibles de se forger, objet par objet. M. Reynders a aussi évoqué à propos de la réflexion post-Cotonou en cours, la faveur de la Belgique à un « {maintien d’une relation forte et d’un réel dialogue avec les pays d’Afrique, du Pacifique et des Caraïbes} ». Les Ambassadeurs ont engagé le dialogue avec le Vice-Premier ministre, s’accordant notamment sur la nécessité d’actions concrètes pour renforcer l’usage du français dans les Institutions européennes