Chapeau

La Représentation permanente de l’OIF à New York a accueilli, le 12 mai 2017, une réunion du Groupe des Ambassadeurs francophones avec Louise Arbour, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour les migrations.

Sous la présidence de l’Ambassadeur Zina Andrianarivelo-Razafi, Représentant permanent de Madagascar auprès des Nations unies, cette rencontre a permis d’évoquer le mandat confié à Madame Arbour, les défis principaux de la mission de la Représentante spéciale, ainsi que les grandes échéances du processus intergouvernemental qui est engagé. L’échange a souligné l’engagement de la Francophonie, son plaidoyer politique sur cette problématique au cœur de l’agenda international, ainsi que les principales actions de coopération menées par l’OIF. Le Groupe des Ambassadeurs francophones a exprimé son plein soutien à l’action de Madame Arbour. Nommée le 9 mars dernier par le Secrétaire général des Nations unies, la Représentante spéciale a pour mission de développer des politiques et stratégies en matière de migrations, d’être la porte-parole du Secrétaire général sur ces questions, ainsi que d’appuyer le processus interétatique en amont de la Conférence internationale programmée à l’automne 2018. Le 19 septembre 2016, les Etats membres de l’ONU ont en effet adopté la {Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants}, premier pas significatif dans les efforts attendus de la communauté internationale pour répondre au défi de la mobilité humaine. Madame Arbour a présenté les grandes lignes du processus devant conduire à l’adoption en 2018 du {Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières}, et notamment l’important processus de consultations thématiques et régionales lancé en avril 2017. Les échanges avec le Groupe francophone ont ensuite abordé une série de questions majeures : la dimension humaine de la migration, qui renvoie non seulement à la situation des migrants, mais également à celle des familles, des proches, laissés derrière, aussi bien qu’à celle des populations qui accueillent les migrants ; l’importance de ne pas évoquer de façon rigide d’une part les pays d’origine, d’autre part les pays de transit, enfin les pays de destination : dans les faits, beaucoup d’Etats sont à la fois pays d’origine, de transit et de destination, ou l’ont été dans leur histoire récente ; la question spécifique de la migration irrégulière qui impose de se pencher sur les environnements de travail irréguliers dans les pays de destination ; l’enjeu des mouvements massifs de populations mixtes, demandeurs d’asile et migrants ; la mobilisation de l’opinion publique et la lutte contre la désinformation. Sur l’ensemble de ces problématiques, les discussions avec le Groupe francophone ont confirmé le rôle majeur de la Francophonie, plateforme privilégiée de dialogue.