Quarante-neuf photographies, souvent poignantes, prises par les photographes de l’Agence France Presse, couvrant la crise migratoire européenne, ont été exposées sur les murs du Palais des Beaux-Arts, avec une scénographie permettant d’expliquer les flux migratoires.
Lors de l’inauguration, le Représentant permanent de l’OIF, Stéphane Lopez, a souligné tout le sens qu’il y avait à ouvrir cette exposition de photographies de presse le jour même de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse et alors que cette liberté, constitutive de la démocratie, se trouve contestée non seulement dans des espaces où la chose était coutumière, mais dans d’autres où chacun s’accordait pour reconnaître le respect des journalistes et des médias.
Il a aussi rappelé que les pays d’origine des migrants, ceux de transit et ceux d’accueil, étaient pour la plupart membres de l’OIF, et qu’elle s’était donc mobilisée depuis l’origine de la crise, à l’image de sa Secrétaire générale, Madame Michaëlle Jean, dans la presse et auprès de ses interlocuteurs, pour organiser des concertations politiques, diplomatiques et parlementaires, ainsi que des actions de plaidoyer comme cette exposition.
Il a formulé l’objet de cette initiative qui est de donner à voir – d’où son titre : « Rendre l’invisible visible » –, les hommes, les femmes et les enfants, que l’on déshumanise en les affublant des qualificatifs statutaires de migrants, de réfugiés, de demandeurs d’asile, oubliant l’humanité première qui est la leur dans leur terreur, leur souffrance, mais aussi l’espoir d’un ailleurs meilleur qui les porte avec force et une foi inébranlable par-dessus tous les obstacles mis sur leur route, et en particulier celui des égoïsmes.
De son côté, la Directrice de l’information de l’Agence France Presse, Michèle Léridon, a rappelé l’engagement qui avait été celui de sa maison dans la couverture de cette crise et le travail remarquable et salué par de nombreux prix internationaux des journalistes reporters d’images de l’AFP, qui ont bien souvent suivi leurs sujets dans leurs itinéraires au péril de leur propre vie.
Plus de trois cents invités issus du corps diplomatique, des fonctions publiques européenne (HOME, ECHO, DEVCO) et internationale (UNESCO, OMI, UNHCR), du monde associatif, étaient présents et ont pu découvrir en avant-première les clichés qui demeureront jusqu’au 11 juin.
