Chapeau

La Secrétaire générale de la Francophonie a participé, le lundi 13 mars, à l’ouverture de la 61e session de la Commission de la condition de la femme sur le thème de l’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution, au siège des Nations unies à New York.

Elle a pu y exposer l'engagement conséquent de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en termes de plaidoyer, de mobilisation et d'actions stratégiques en faveur de l’égalité femme-homme, des droits et de l’autonomisation des femmes et des filles, ainsi que le programme de soutien à l'entrepreneuriat des femmes et des jeunes mis en place par l’OIF dans 12 pays africains. « {Si nous sommes engagés depuis deux ans dans la création ou la consolidation d'incubateurs et d'accélérateurs de très petites, petites et moyennes entreprises, qui, on le sait sont partout des moteurs de croissance et de développement durable, c'est parce que l'espace francophone regorge de tels dispositifs qui ont permis de revitaliser économiquement des communautés et des régions entières, de créer des emplois et d'activer des chaines de valeurs }», a déclaré Michaëlle Jean. En effet, l’autonomisation économique des femmes et leur droit à un travail décent et au plein emploi productif sont étroitement liés. Elle ne peut se concrétiser que si les changements structurels en cours prennent en compte des mesures de transformation sociale et exige des politiques publiques qui créent des emplois décents, protègent les droits des travailleurs et génèrent des salaires décents, y compris pour les travailleuses informelles et les travailleuses migrantes. Devant les ministres et les chefs de délégation des Etats et gouvernements membres réunis lors de la Concertation de haut niveau sur l’autonomisation économique des femmes et le plein exercice de leurs droits dans le monde du travail, organisée par l’OIF le 15 mars, Michaëlle Jean a valorisé les initiatives porteuses en faveur des femmes dans le domaine de l’économie et de l’entreprenariat. « {Voilà deux ans que nous déclinons, sur le terrain, notre stratégie économique. Il m'a semblé que le moment était venu de croiser nos engagements et nos réalisations concrètes pour alimenter un Plan d'action robuste. Ce Plan d'action sera présenté lors de la Conférence des Femmes de la Francophonie qui se tiendra à Bucarest, les 1er et 2 novembre 2017, 18 ans après celle de Luxembourg. L'occasion pour les femmes entrepreneures, pour celles de la société civile, les parlementaires qui s'y intéressent aussi, et d'autres secteurs encore, d'entrer en contact, de concevoir comment elles peuvent allier leurs forces, de projeter leurs réalisations et leurs ambitions vers l'avenir} » a déclaré la Secrétaire générale. L’autonomisation économique consiste également pour les femmes à exprimer leurs revendications, à s’organiser et à participer aux décisions qui affectent leur vie. Michaëlle Jean a aussi partagé l’expérience de la Francophonie en faveur de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes lors d’un débat thématique organisé par CARE international en partenariat avec le gouvernement français et l’OIF sur l’inclusion financière des femmes. A New York, la Secrétaire générale s’est également entretenue avec le Réseau francophone sur l'égalité femme-homme sur la mobilisation de moyens en faveur de la mise en œuvre des engagements francophones pour les droits et l’autonomisation des femmes et des filles.