Chapeau

À l'invitation des Présidents de la République malienne et française, la Secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, a participé le 14 janvier à Bamako, capitale du Mali, au 27e Sommet Afrique-France, organisé sur le thème "paix et émergence".

Ce rendez-vous a su montrer, de manière irréfutable, a-t-elle souligné, combien « {nous sommes tous concernés et surtout animés d'une même volonté d’unir davantage nos efforts. Nous savons l'urgence d'une mutualisation conséquente de nos expériences, de nos ressources, de nos forces et de nos renseignements, pour mieux anticiper, prévenir et combattre jusqu'à leur éradication ces organisations criminelles qui sèment la terreur, répandent la corruption, cherchent à nous déstabiliser, voudraient nous diviser, pour étendre et dégager les circuits de tous leurs trafics de drogues, d'armes et d'humains. } » La secrétaire générale rappelle que « {c'est tout le sens de la Conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme et la prévention de la radicalisation violente, que l'OIF a organisée à Paris au mois de juin dernier, dans le droit fil de la Résolution adoptée par tous les chefs d'État et de gouvernement présents lors du Sommet de la Francophonie à Dakar en 2014. } » Les discussions, lors du huis clos des chefs d'État, auquel l'OIF a été invitée à participer, ont conforté le plaidoyer que la Secrétaire générale porte partout, y compris lors de son intervention au Conseil de sécurité de l'ONU en novembre dernier, au sujet des opérations de maintien de la paix. Sur cette question, Michaelle Jean a pu s'entretenir en marge du Sommet Afrique-France, avec Mahamat Saleh Annadif, Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU au Mali, et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), et lui a réitéré le soutien de la Francophonie : «{ il faut élargir le mandat des opérations de maintien de la paix(OMP) afin qu’elles répondent à la nature des nouveaux défis, afin de mieux protéger les contingents et les civils. Nous encourageons plus de pays de l'espace francophone à participer à ces opérations, avec des moyens financiers accrus et des formations adaptées } », a déclaré Michaëlle Jean, rappelant que depuis 20 ans l'OIF et l'ONU ont un partenariat soutenu pour les opérations menées en environnement francophone, non seulement sur le plan des capacités linguistiques des soldats et militaires déployés et qui doivent pouvoir communiquer adéquatement en français avec les populations, mais aussi pour mobiliser la gamme d'experts francophones du domaine de la sécurité, juristes, procureurs, médiateurs, etc. La Secrétaire générale a eu également l’occasion de rappeler l’engagement de la Francophonie en matière de prévention et d'actions avec les jeunes de tout l'espace francophone. Le succès de la campagne Libres ensemble, qui s'est vite transformée en un réseau dynamique touchant des millions de jeunes sur les réseaux sociaux et générant de plus en plus d'activités aussi sur le terrain, est éloquent. Les jeunes associés autour des valeurs de liberté, de solidarité, de fraternité dans la diversité ont la force du nombre pour le dire, agir, créer et entreprendre ensemble. Devant la somme de projets de qualité d'entrepreneuriat social et solidaire déposés sur la plateforme Libres ensemble par les jeunes, Michaëlle Jean a annoncé avec plaisir le lancement par l'OIF d'un programme de financement participatif qui permettra d'en sélectionner plusieurs pour des fonds de démarrage et d'appui. La Francophonie s'engage aussi concrètement en faveur du développement humain, inclusif et économique durable des pays. « {Il faut une mobilisation massive pour contrer le sous-emploi des jeunes et la féminisation de la pauvreté dans le continent africain et qui suppose un soutien robuste à l’entreprenariat et à la création d’emplois} ». D'où la contribution de la Francophonie dans la mise en œuvre de stratégies conséquentes pour le développement des énergies renouvelables et des nouvelles technologies numériques, la modernisation et la diversification de l'agriculture, la création de chaînes de valeur et de richesses, la formation professionnelle, un appui structurant aux initiatives économiques des jeunes et des femmes dans des filières porteuses innovantes et créatrices d'emplois, etc. Autant de chantiers menés par l'OIF et que la Secrétaire générale a abordés avec les acteurs économiques et les décideurs rassemblés, à l’invitation du partenariat africain et français, au 4e Forum économique Afrique-France organisé à Bamako. S’adressant aux acteurs économiques présents, notamment les femmes et les jeunes entrepreneurs rassemblés dans la capitale malienne, la Secrétaire générale a évoqué avec enthousiasme les actions entreprises depuis deux ans par l’OIF comme le programme visant le renforcement et la mise en place d'incubateurs et d'accélérateurs d'entreprises et d'industries – TPE, TPI, PME, PMI dans différentes filières – avec 12 pays d'Afrique subsaharienne francophone ciblés (Sénégal, Madagascar, Bénin, Burkina Faso, Mali, République démocratique du Congo, Guinée, Gabon, Cameroun, Niger, Togo, Côte d’Ivoire). Voir aussi : [Communiqué de presse : La Secrétaire générale de la Francophonie à Bamako pour le 27e Sommet Afrique-France->art47566]