Un des volets de l’action de la Francophonie consiste à faciliter l’insertion harmonieuse de ses pays membres dans le système commercial multilatéral. Un défi immense lorsque l’on sait par exemple que la part de l’Afrique subsaharienne dans le commerce mondial se situe autour de 2%.
La rencontre de Bamako s’inscrivait dans ce cadre. Elle a rassemblé une soixantaine d’acteurs publics et privés de cinq filières prioritaires : coton/textile, cuir/peaux, mangue, gomme arabique et karité. Ces participants venaient de pays d’Afrique de l’Ouest (plus le Tchad), de pays francophones pivots (Côte d’Ivoire, Maroc, Vietnam), d’organisations interprofessionnelles de ces secteurs, du réseau international des agences francophones de promotion des investissements, des milieux universitaires et des organismes pourvoyeurs de l’aide au développement..
L’objectif était d’examiner les modalités de renforcement des capacités d’offres de ces filières partagées entre plusieurs pays d’une part, et de préconiser les opportunités de partenariat entre les opérateurs (privé-privé), entre les opérateurs et les groupements professionnels (public-privé) ou entre les pays Nord/Sud ou Sud/Sud d’autre part. Durant leurs travaux, les participants ont notamment insisté sur l’urgence de la (re)structuration des filières pour identifier les segments permettant de valoriser les avantages comparatifs des pays.
Dans un contexte de réduction des engagements, les participants ont émis plusieurs recommandations consignées dans une feuille de route :
-* modéliser et dupliquer les expériences de construction des chaines de valeurs compétitives à travers les programmes d’aide pour le commerce, les unités de mise en œuvre du Cadre intégré renforcé ou encore le programme Hub&Spokes
-* renforcer et approfondir les partenariats techniques, commerciaux et financiers
-* appuyer les efforts de mise en place des cadres formels de partenariat économique entre les pays/régions de l’espace francophone, nord/sud, sud/sud, etc.
-* soutenir la mise en œuvre des recommandations de l’atelier par des plaidoyers politiques de haut niveau portés par le Réseau des ministres francophones du Commerce et les organisations internationales privilégiées (Centre du commerce international, l’Organisation de la Conférence islamique, Banque islamique de développement, CIR, Commission de l’Union européenne, OIF…)