Cette rencontre des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales vise à préparer les réunions d’automne du FMI et de la Banque mondiale, et coordonner l’expression des besoins des pays africains dans ces assemblées. À ce titre, l’OIF a soutenu l’organisation d’un panel de haut niveau sur le rôle des Institutions de Breton Woods en faveur de la mobilisation des ressources intérieures. Une mobilisation accrue est aujourd’hui un impératif pour le développement des pays à faible revenu, alors que l’aide internationale plafonne et que les besoins croissent, notamment pour la mise en œuvre de l’Agenda 2030 du développement durable.
Les ministres francophones ont recommandé l’accélération de l’assistance technique aux pays pour l’amélioration de leurs politiques et systèmes fiscaux, la révision drastique des exonérations fiscales dont bénéficient les bailleurs internationaux pour des projets rentables, et la suppression de certains critères des classements internationaux sur l’attractivité de l’environnement des affaires, qui favorisent la course à la baisse des taux d’imposition sur les entreprises. Ces propositions, retenues dans le mémorandum des gouverneurs africains, seront discutées en octobre à Washington avec les hauts responsables du FMI et de la Banque mondiale lors de leurs assemblées annuelles.
En soutenant ces demandes de ses Etats membres dans les enceintes internationales, l’OIF poursuit son action en matière de diplomatie économique afin que les besoins des Etats les plus vulnérables soient mieux pris en compte, et qu’ils puissent participer pleinement à la définition des nouveaux standards économiques internationaux qui ont un impact sur leur développement.