Chapeau

« {Il n’y aura pas de recul de la pauvreté au niveau mondial sans croissance de l’Afrique} ». La Secrétaire générale de la Francophonie a rappelé à l’adresse de la communauté internationale l’impératif de soutenir le développement économique de l’Afrique alors qu’elle s’exprimait au siège de l’OCDE, le 2 juin 2016.

Le défi est de taille : malgré les progrès accomplis ces dernières années, sur les 48 Pays les moins avancés (PMA), 34 sont africains. S’adressant aux membres du comité directeur du Centre de développement de l’OCDE, la Secrétaire générale a réaffirmé ses priorités dans le cadre de la stratégie économique pour la Francophonie. Au premier rang desquelles, une approche structurante pour libérer le potentiel économique des jeunes et des femmes : « {pour être inclusif, durable et viable, le développement humain, culturel et économique de l’Afrique doit être porté par les forces vives que sont les jeunes et les femmes} », a-t-elle souligné. Un programme de l’OIF mis en œuvre dans 12 pays d’Afrique subsaharienne reflète cette orientation en misant sur des incubateurs d’entreprises pour le développement de TPE et de PME dans des filières génératrices d'emplois et innovantes. L’innovation, la montée dans les chaînes de valeurs, voilà encore des leviers pour un développement économique durable que la Francophonie cherche à actionner en soutenant en Afrique des filières diversifiées, des productions artisanales de qualité, des industries culturelles dynamiques. Un autre point évoqué par Michaëlle Jean concerne l’amélioration de l’environnement des affaires afin de lever les obstacles à la création d’entreprises et favoriser les partenariats économiques. Là encore, à travers ses programmes et les échanges entre ses 80 Etats et gouvernements, l’OIF se révèle être, selon son expression, « {un vaste espace de possibilités, de synergies, de réseaux et d'expériences} ». Enfin, à un niveau plus global, la Secrétaire générale a évoqué la nécessaire participation des PMA à la gouvernance économique mondiale et rappelé les actions de plaidoyer menées par l’OIF pour rendre cette participation plus effective, que ce soit dans les négociations multilatérales sur le climat, le commerce ou la fiscalité internationale. |[Le Centre de développement de l’OCDE->http://www.oecd.org/fr/dev/] Cette institution est une plate-forme sans équivalent pour permettre un dialogue, sur un pied d’égalité, entre les pays développés, les grands émergents et les pays en développement. Le comité du développement compte 51 membres, dont 27 pays membres de l’OCDE et 24 économies émergentes ou en développement. La réunion du 2 juin était co-présidée par la France et la Chine. Le Président du Sénégal, Macky Sall, y participait. Les nombreux ministres présents ont pu partager leurs expériences et leurs solutions sur les questions des migrations en lien avec le développement, le développement économique de l’Afrique et les transformations structurelles, ainsi que sur les moyens de mettre en œuvre les ODD.|
---- VOIR AUSSI : - [Le discours de Michaëlle Jean à l'OCDE->art47023]