Chapeau

A la demande de la Secrétaire générale, son Envoyé spécial pour la Région des Grands Lacs, Pascal Couchepin, Ancien Président de la Confédération suisse, est intervenu au Conseil de sécurité des Nations unies, le 21 mars 2016, dans le cadre du débat public sur le maintien de la paix et de la sécurité internationales, pour présenter la vision de la Francophonie sur les défis auxquels est confrontée cette région.

{{{RDC}}} Ce débat ministériel a été ouvert par le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui a lancé officiellement le cadre stratégique régional des Nations unies pour les Grands Lacs (2016-2017). Abordant la situation en République démocratique du Congo (RDC), M. Couchepin a souligné l’importance de l’organisation d’élections inclusives et crédibles dans ce pays. Il a mis en exergue la nécessité de tenir rapidement le dialogue politique national afin de trouver un consensus sur les conditions d’organisation de ces élections, dans les délais prévus par la Constitution. La question sécuritaire a été également mentionnée, en particulier l’instabilité à l’Est de la RDC, pour laquelle il a noté le soutien de la Francophonie aux efforts des forces armées nationales et de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO). {{{Burundi}}} Concernant le Burundi, il a salué les premiers signaux positifs des autorités burundaises en faveur du rétablissement de la paix et de la sécurité. Il a cependant souligné que l’absence d’un dialogue politique réellement inclusif, une situation sécuritaire précaire, la persistance de nombreuses atteintes aux droits de l’Homme, ainsi que la situation de milliers de personnes réfugiées constituent une préoccupation majeure pour la Francophonie. Il a appelé les autorités nationales à poser des actes concrets en vue de trouver une solution urgente à la crise actuelle, conformément à l’Accord d’Arusha. Monsieur Couchepin a précisé que la communauté francophone est attachée au plein respect des valeurs et des principes inscrits dans la Déclaration de Bamako, auxquels elle ne saurait déroger. {{{Prévention des crises}}} Enfin, revenant sur la question de la prévention des crises et des conflits, il a rappelé que, pour la Secrétaire générale de la Francophonie, l’impact des crises et de l’instabilité dans nos sociétés fait le lit de tous les fléaux qui suscitent l’inquiétude de la communauté internationale, au premier rang desquels les mouvements terroristes motivés par la haine et la destruction des valeurs de paix, de justice et de liberté. Dans ce sens, l’Envoyé Spécial de la Secrétaire générale de la Francophone a réitéré toute la disponibilité de l’OIF à contribuer à la mise en œuvre de mesures concrètes afin de prévenir les crises et de préserver la paix et le bien être de toutes les populations dans la Région des Grands Lacs.