Chapeau

Le 29 février 2016, la Secrétaire générale de la Francophonie a participé pour la première fois, à Genève (Suisse), au Segment de haut niveau du Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies.

Le rôle du Conseil des droits de l’Homme et la contribution de la Francophonie à ses travaux, la crise des migrants, ainsi que les moyens de lutter contre l’extrémisme violent et le terrorisme international ont été, entre autres, les sujets évoqués par la Secrétaire générale dans son intervention. Michaëlle Jean a rappelé que les préoccupations et objectifs de l'OIF rejoignent ceux du Conseil des droits de l'homme et partant, ceux du Haut-commissariat aux droits de l’Homme. Ce dernier peut donc compter sur l'OIF a ajouté la Secrétaire générale, se félicitant du renouvellement de la feuille de route qui lie les deux organisations. Mais, Michaëlle Jean a aussi appelé la communauté internationale à reconnaître avec humilité que beaucoup reste à faire en ce qui concerne le respect des droits de l'Homme, et a mis en garde contre les conséquences sur ces droits de la lutte antiterroriste, dénonçant notamment les arrestations et détentions arbitraires. « {Ne répondons pas à la barbarie par la barbarie} », a-t-elle affirmé, appelant les gouvernements à se pencher sur les causes de cette extrême violence et de la radicalisation des jeunes. À cet effet, la Secrétaire générale a souligné combien l'OIF se félicitait du Plan d'action du Secrétaire général de l’ONU pour la prévention de l'extrémisme violent et de la révision des règles pour le traitement des détenus appelées « Règles Nelson Mandela ». Michaëlle Jean a ensuite noté l'émergence de nouveaux défis, liés notamment aux changements climatiques. Le temps presse, a-t-elle dit, assurant que l'OIF et ses États membres joueront leur rôle, y compris en transcendant les clivages régionaux. Elle a enfin conclu son intervention en plaidant pour un plurilinguisme au sein des travaux du Conseil des droits de l'homme, mais aussi de tout le système des Nations unies : un « {plurilinguisme gage de l'égale dignité de toutes les cultures, mais aussi de la démocratisation des relations internationales} », a-t-elle déclaré. Le Conseil des droits de l’Homme tient trois sessions par an (mars, juin et septembre). La première session de chaque année, d’une durée de quatre semaines, est la principale. Elle est la seule à être inaugurée par un segment de haut niveau auquel prennent part, traditionnellement, le Secrétaire général des Nations unies et le Président de l’Assemblée générale, ainsi que plusieurs dizaines de hautes personnalités (Chefs d’Etat et de gouvernement, Ministres des Affaires étrangères, de la Justice ou des droits de l’Homme...).
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