Le Groupe des Ambassadeurs recevait pour l’occasion Gilles Pargneaux, Député européen, Vice-Président de la Commission parlementaire sur l’environnement, rapporteur sur la Contribution de l’Union européenne à la CdP21, Stéphane Gompertz, Ambassadeur de France en charge des négociations climatiques CdP21 pour l’Afrique, Mohamed NBbou, Directeur pour les Changements climatiques au Ministère de l’Environnement marocain et membre du Comité d’organisation de la CdP22 de Marrakech, Pedro Ballesteros Torres, Administrateur principal à la Commission européenne (DG ENER), Thomas Guéret, Expert détaché à la Commission européenne (DEVCO) et Frédéric Gagnon-Lebrun, expert délégué par l’Institut de la Francophonie pour le Développement durable (IFDD).
M. Pargneaux est revenu sur les recommandations du Parlement européen dans la perspective de la CdP21, par rapport aux propositions du Conseil de l’Union européenne et de la Commission européenne. Il a rappelé l’enjeu majeur de cette conférence pour la communauté des peuples francophones et d’abord pour ceux qui constituent déjà des déplacés climatiques, alimentant le flux des migrants.
M. Gompertz a présenté l’état des contributions nationales disponibles et listé les priorités d’actions identifiées autour de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, des financements indispensables pour l’atteindre, mais aussi pour s’adapter au réchauffement en cours, de l’incontournable transfert de technologies à mettre en œuvre et de la compensation à envisager pour les pertes et dommages subis par certains pays.
M. Nbou a expliqué que la CdP22 de Marrakech était déjà conçue par ses autorités en étroite articulation avec celles françaises comme complémentaire des résultats qui seront obtenus à Paris, mais que la conférence de Marrakech devrait être plus qu’une négociation : la mise en œuvre des engagements pris à Paris. Il a par ailleurs rappelé « l’Appel de Tanger pour la lutte contre les changements climatiques » lancé la semaine dernière par le Roi du Maroc Mohammed VI et le Président de la République française François Hollande, et a mentionné que la CdP22 verrait la mise en place de « villages des actions ».
La « Convention des Maires », initiative visant la limitation des émissions des gaz à effet de serre dans les villes, a été présentée par MM. Ballesteros Torres et Guéret, alors que l’état des négociations en prévision de la CdP21 a été présenté par M. Gagnon-Lebrun, consultant de l’OIF.
Les débats et questionnements qui se sont fait jour ont permis de vérifier le consensus sur la prise de conscience de l’urgence, la mobilisation des Etats et gouvernements autour du rendez-vous de la CdP21, l’intérêt d’inclure le niveau local à côté de ceux national et international, et la légitimité de la Francophonie à contribuer à cet effort collectif, en fédérant les énergies et en multipliant à son niveau les occasions de concertation francophone, à l’image de celle-ci même.