Après avoir entendu le message introductif de la Secrétaire générale, les présentations faites par les Ministres du Sénégal et de Madagascar sur différents aspects du financement du développement et pris connaissance de la [Contribution de la Francophonie sur le financement de l'après 2015->doc65163] (mise à la disposition de la Conférence), les Ministres les ont discuté et fait part de leurs préoccupations majeures au regard des débats tenus dans le cadre de la Conférence.
En premier lieu la question de la cohérence entre l’ensemble des processus de financement discutés par la communauté internationale tout au long de l’année 2015 est jugée primordiale : le financement du développement durable est étroitement lié à celui des Objectifs de Développement Durable et à celui du changement climatique. Les instruments de financement retenus et les niveaux ciblés doivent concourir à des avancées dans les trois domaines, à une synergie entre les résultats recherchés et à un renforcement mutuel des effets obtenus.
En second lieu, ils ont évoqué les principaux défis auxquels font face les pays en développement et auxquels la Conférence d’Addis-Abeba doit apporter des réponses en matière de financement. Au cœur de ces réponses figure la mobilisation des ressources intérieures et la lutte contre les flux illicites, incluant la nécessité d’élargir la base d’imposition, d’assurer la transparence, de traiter la question du rôle des grandes entreprises dans l’évasion et la fraude fiscales, de renforcer massivement les capacités des pays et d’améliorer la coopération fiscale internationale. De façon complémentaire, il est nécessaire de continuer à œuvrer pour la mise en place de contributions globales de solidarité, afin de mobiliser des fonds importants, prévisibles et durables pour le développement et le climat.
La transformation de l’Aide publique au développement en un véritable outil de co-développement, la meilleure orientation et la facilitation des transferts des migrants, l’amélioration de l’implication du secteur privé dans le financement des Objectifs du développement durable, le traitement et l’attention à apporter aux difficultés de dette, le renforcement du rapport entre le commerce international et le développement durable, la titrisation des ressources minières sont d’autres voies à poursuivre ou développer. Il faut également apporter des solutions pour le financement de la lutte contre le terrorisme, de la paix et de la sécurité indispensables au développement, pour l’accompagnement des pays engagés dans la réduction de leurs tarifs douaniers et pour les problèmes liés à l’économie bleue, notamment au secteur de la pêche. Ils ont salué la volonté de la Francophonie de s’engager dans la recherche de solutions concrètes à leurs préoccupations, en soutenant les réseaux ou à l’exemple de l’action engagée pour améliorer l’emploi des jeunes et des femmes.