Organisée par AfricaCERT, la première série de sessions de formation porte sur la cybersécurité et plus particulièrement la gestion et le développement des Centres d’alerte, de prévention et de réaction aux incidents de sécurité informatique, communément connus sous leurs acronymes anglais CERT/CSIRT). Les deux niveaux de formation ont offert aux ingénieurs l’opportunité de s’imprégner des aspects concrets de prévention et de réaction des équipes de CERT pour protéger les réseaux informatiques contre les attaques multiformes qui explosent de nos jours. Les travaux ont bénéficié de l’appui des instructeurs du CERT Coordination Center (CERT/CC) des Etats-Unis et de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information de la France. Dans une perspective de réseautage francophone, l’OIF a invité trois ingénieurs du Liban à participer à ces sessions pour s’imprégner des expériences africaines en vue de la création de CERT au pays des cèdres.
Le deuxième atelier a porté sur le renforcement des compétences de gestionnaires des noms de domaine nationaux de premier niveau, ccTLDs (.bf, .bj, .cm, .sn, .td, etc.). Il est de notoriété publique que les noms de domaine nationaux des pays francophones d’Afrique sont très faiblement développés par rapport à leurs homologues d’Afrique du Sud. Par exemple, alors que le nom de domaine de l’Afrique du Sud, .za, dépasse le million d’abonnés, celui de la RDC, .cd, peine à dépasser les 4 000 abonnés. La formation de Tunis vise à renforcer les capacités techniques opérationnelles des gestionnaires de ces noms de domaines africains, plus particulièrement ceux des pays qui méritent de faire des efforts conséquents pour améliorer la crédibilité, la robustesse et la fiabilité des infrastructures de leurs noms de domaine.
En dehors des ateliers, le Sommet africain de l’Internet a été marqué par l’organisation de plusieurs conférences pour actualiser les connaissances sur les standards et les protocoles de fonctionnement de l’infrastructure d’Internet, l’attribution et la gestion des adresses IP, les noms de domaines et les questions de cyber-législations, les questions de gouvernances techniques, les politiques publiques d’allocation des ressources critiques d’internet, etc…
Tous les ateliers et conférences visent à aider les acteurs de la communauté d’Internet en Afrique à construire leurs écosystèmes en vue d’une plus grande implication dans l’économie du numérique. « {L’Internet et les technologies de l’Information doivent être des facteurs de production de valeurs ajoutées ou des catalyseurs pour le développement des économies nationales et africaines} », ont soutenu en chœur les deux ministres qui ont présidé la cérémonie d’ouverture du Sommet : MM. Noômen Fehri, Ministre tunisien des Technologies de l’information et de l’Économie numérique et Bruno Koné, ministre ivoirien de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication.
|{{VOIR AUSSI :}}|
|[{{Actions de l'OIF pour répondre aux défis de la Société de l'information}}->http://www.francophonie.org/-Reponses-strategiques-aux-defis-de-.html]|