La pratique de la médecine est en train de connaître de profondes évolutions grâce aux développements numériques et au lancement d’applications en matière de prévention, de diagnostic, de suivi des traitements et de formation. Le niveau de pénétration de la téléphonie mobile dotée d’accès internet dans les pays en développement ouvre de réelles perspectives pour une croissance du secteur et de ces outils technologiques qui pourront contribuer à la réponse aux grands défis sanitaires rencontrés dans ces pays, et ce à un coût particulièrement compétitif.
La rencontre de Genève a permis d’aborder les enjeux, atouts et faiblesses de la santé numérique et de faire le point sur ces questions au travers de deux tables-rondes.
La première portait sur les perspectives de la e-santé pour les professionnels du secteur et a réuni Fouad Mohadji, vice-Président de l’Union des Comores, Saïd Aïdi, ministre de la Santé de Tunisie, et Jean Didier Vincent, Président de l’Université numérique francophone mondiale.
La deuxième table-ronde a traité de la question de la m-santé (liée à l’utilisation d’appareils mobiles) et de la place centrale qu’elle donne au patient au sein des réseaux de santé. Elle a réuni Rémy Lamah, ministre de la Santé de Guinée, Mme Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé du Sénégal, et Mme Florence Gaudry-Perkins directrice des affaires internationales et gouvernementales à Alcatel-Lucent.
Cette rencontre annuelle à laquelle ont participé plusieurs ministres et de nombreux officiels, professionnels de la santé, fonctionnaires de l’OMS, représentants d’organisations non gouvernementales, bailleurs de fonds et industriels du médicament, offre aux pays francophones et aux décideurs en matière de santé un cadre unique d’échanges d’expériences.