La cérémonie d’ouverture a été marquée par un vibrant plaidoyer de l’ancien ministre de la Justice et président de l’Observatoire panarabe de la cybersécurité, le professeur Ibrahim Najjar en faveur de l’adoption d’une loi sur la protection des données personnelles. Son appel a été fortement appuyé par le Dr Mona Al-Achkar, présidente de la LITA, Samer Saada, président de la commission parlementaire des technologies de l’information, Mohamed Khatib, Ministre plénipotentiaire à la Ligue des États arabes, Emmanuel Adjovi, représentant de l’OIF et Me Nader Gaspar, représentant le bâtonnier de l’ordre du Liban.
Le colloque a permis de sensibiliser les participants (personnalités politiques, responsables militaires et du corps judiciaire, opérateurs économiques, acteurs du monde académique) aux enjeux de la protection des données. «{ Le droit de protection des données personnelles repose sur les trois piliers que sont les notions de connaissance, de consentement et de contrôle } » a rappelé le Dr Nathalie Mallet Poujol, Directrice de recherches au CNRS en France. Des experts de haut niveau du Liban, de Tunisie et de France ont exposé les moyens pour protéger ces données, soulignant que l’adoption de règles juridiques pour encadrer les traces électroniques permettait de répondre aux défis du respect des droits humains, de la protection de la sécurité nationale et de l’innovation nécessaire au développement économique. Des recommandations ont été formulées pour intensifier la sensibilisation en vue de la mise en place d’une législation au Liban et de l’adoption par les populations d’une bonne hygiène numérique.
Le projet global, soutenu par l’OIF, de plaidoyer pour l’adoption d’un cadre juridique (législatif et réglementaire) pour la protection des données à caractère personnel et la création d’une Commission nationale Informatique et Libertés au Liban comporte deux phases : la première a consisté dans la réalisation en 2014 d’un site web (www.pdp.lita-lb.org) sur le sujet et l’organisation en janvier 2015 d’une formation de deux responsables de la LITA à la Commission nationale Informatique et Libertés (CNIL) française ; la seconde phase se décline dans l’organisation du colloque, d’une campagne de presse et d’information et la mise en place d’un comité de rédaction de l’avant-projet de loi sur le sujet.
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Pour plus d’informations :
Emmanuel Adjovi, spécialiste de programme «Société de l’information»
[->adjovie@francophonie.org]