L’exposition sur les manuscrits de Tombouctou, présentée pour la première fois au siège de l’OIF à Paris, prend désormais ses quartiers à Genève. Présentée au Palais des Nations tout au long du mois de mars dans le cadre de la Journée internationale de la Francophonie, elle est désormais à l’OMPI jusqu’au 30 avril et sera accueillie au mois de mai par l’Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement, à la Maison de la Paix. Face à la menace perpétuelle pesant sur les manuscrits de Tombouctou, puits de savoirs inestimables, l’OIF contribue, avec ses partenaires, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la sauvegarde et de la protection de ce patrimoine.
La table ronde organisée à cette occasion a réuni, autour du Directeur général de l’OMPI et des Ambassadeurs du Mali et de l’OIF, plusieurs spécialistes, dont le journaliste Jean-Michel Djian, auteur du livre « Les manuscrits de Tombouctou – Secrets, mythes et réalités », ouvrage dont l’exposition est inspirée.
Les défis posés par la sauvegarde des trésors de Tombouctou ont été évoqués, ainsi que les moyens juridiques pour protéger ce patrimoine et le rôle clé joué par l’UNESCO dans ce domaine. Abdelkader Haïdara, Directeur général de la bibliothèque Mamma Haïdara et Président de l’Association pour la sauvegarde et la valorisation des manuscrits de Tombouctou, a notamment mis en avant les opérations de sauvetage des manuscrits ainsi que les difficultés liées à leur conservation.
Nicolas Ducimetière, Vice-directeur et conservateur de la Fondation Bodmer, Constant Hamès, chercheur au Centre national de la Recherche scientifique et Professeur à l’Ecole des Hautes études en Sciences sociales et Marc-André Renold, Directeur du Centre du droit de l’art à l’Université de Genève ont souligné la nécessité de restaurer ces trésors pour préserver leurs richesses et les partager avec la communauté internationale.