Chapeau

Dans le cadre de la 20è édition du Forum économique international des Amériques – Conférence de Montréal, qui s’est déroulée du 9 au 12 juin 2014, l’OIF a tenu, mardi 10 juin 2014, une Journée de la Francophonie économique, en présence de son Administrateur, Clément Duhaime.

Tout au long de la journée, les conférenciers de haut niveau qui se sont exprimés dans les différentes sessions organisées par l’OIF ont mis en valeur le potentiel économique, humain, ou encore énergétique de l’espace francophone, et ont indiqué comment, de leur point de vue, les pays francophones peuvent le réaliser ensembles. Ils ont souligné le poids des pays francophones dans le monde et, au sein de l’espace francophone, celui de l’Afrique, devenue la seconde zone de croissance la plus forte derrière l’Asie. Ils ont insisté sur la nécessité que cette croissance soit inclusive, en s’accompagnant de progrès sociaux et de bénéfices pour tous, et ne se réalise pas au détriment de l’environnement. De même, la culture, les jeunes et l’éducation doivent être pris en compte dans la définition des Objectifs de développement durable en vue d’un nouvel agenda du développement pour l’après 2015. La formation des ressources humaines et leur mobilité au sein de l’espace francophone seront notamment, selon plusieurs intervenants, des éléments fondamentaux pour assurer une croissance durable, qui ne se fera pas non plus sans paix ni sécurité. Le potentiel énergétique considérable de l’Afrique a été mis en évidence ainsi que l’importance des énergies renouvelables et de l’interconnexion des pays et régions, pour la transition énergétique et pour apporter à long terme l’énergie nécessaire à la valorisation des ressources naturelles du continent africain et à la transformation structurelle de ses économies. Des opportunités de croissance élevée existeraient notamment dans tous les segments du sous-secteur de l’électricité (production, transport, distribution) ainsi que dans les sous-secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Le financement du secteur de l’énergie, comme celui d’autres infrastructures, devrait selon plusieurs conférenciers, s’appuyer sur des financements privés, qui ne seront au rendez-vous que si la confiance est instaurée, notamment par un cadre législatif et réglementaire incitatif, mais aussi sur la mobilisation des ressources intérieures. Pour relever l’ensemble de ces défis, le rôle des partenariats et des réseaux, notamment des banques, centrales et commerciales, mais aussi des entreprises et des professionnels, sera crucial, afin de partager les expériences et d’identifier des solutions. Cette journée de la Francophonie économique, qui a montré une vision partagée du potentiel, des enjeux et priorités que devraient se fixer les pays francophones dans le domaine économique, a bénéficié de la présence et des contributions de l’Administrateur de l’OIF, Monsieur Clément Duhaime, du Premier ministre du Burkina Faso, Monsieur Luc Adolphe Tiao, de la Ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, Madame Christine Saint-Pierre, du Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Monsieur Tiémoko Meyliet Kone, ainsi que de plusieurs ministres, hauts cadres et experts francophones.