Cette rencontre a permis de mettre l’accent sur l’état d’avancement des négociations sur le sujet, la place de l’éducation, la culture et la jeunesse dans l’élaboration des ODD et la position commune africaine. Ces questions ont respectivement été présentées par Chantal Line Carpentier, du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU (UNDESA) qui agissait également à titre d’animatrice du petit-déjeuner, Michèle Stanton-Jean, représentante sortante du gouvernement du Québec au sein de la Délégation permanente du Canada auprès de l’UNESCO, Catherine Gauthier, Vice-présidente d’Environnement Jeunesse, du Québec, et d’Abdoulaye W. Dukulé, représentant personnel de la Présidente du Libéria et coordonnateur du Secrétariat du Comité de Haut-Niveau pour l’Après-2015 de l’Union Africaine.
Madame Carpentier a rappelé que les priorités retenues par le groupe de travail ouvert des Nations Unies, mis en place suite à la conférence de RIO+20, pour la mise en œuvre des recommandations de son document final, « L’Avenir que nous voulons », sont à ce stade du processus au nombre de 17 objectifs de développement durable associés chacun de 7 à 10 cibles à atteindre avec les moyens techniques et financiers requis (cf. http://sustainabledevelopment.un.org/).
Madame Stanton-Jean a indiqué que l’éducation et la culture sont reconnues comme des moteurs et catalyseurs du développement durable. Ils constituent des fondements incontournables qu’il faut non seulement prendre en compte dans la planification des actions de développement, mais aussi intégrer de manière dynamique dans les politiques sectorielles de développement durable. L’accès à l’éducation de qualité pour tous, la considération des effets positifs de la dynamique de la culture dans les actions de développement sont des axes d’intervention concrets que les pays doivent adopter pour réussir les approches développement durable.
« Les jeunes sont des ressources renouvelables et énergiques », pour reprendre les propos de Madame Gauthier sur le thème de la jeunesse et du développement durable. Il y a lieu donc de les associer activement aux négociations, de renforcer leurs capacités, de les former afin qu’ils jouent de manière efficace et efficiente leur rôle d’acteurs de développement, porteurs de changements techniques, technologiques et des modes de consommation et de production non viables, requis pour réussir l’Après-2015 et les ODD.
Monsieur Dukulé a mentionné que l’Afrique, considérée comme le continent de la croissance économique des prochaines décennies, en partie du fait de son potentiel de ressources naturelles encore disponibles, s’engage à faire sa révolution en termes d’approche méthodologique de développement durable. Elle se positionne actuellement dans la construction de politiques sectorielles appropriées de développement pour répondre aux besoins essentiels de ses populations, sous l’égide de l’Union Africaine à travers une position commune africaine. Pour l’Afrique, l’Après-2015 sera principalement basé, entre autres, sur l’industrialisation, avec la transformation des matières premières sur place ; la construction des infrastructures nécessaires pour la mobilité ; la consommation et la production en comptant prioritairement d’abord sur ses propres forces et ensuite sur la coopération extérieure. La croissance économique doit être inclusive et équitable et contribuer à réduire la pauvreté. Ce changement d’approche de développement durable passera aussi par une bonne gouvernance institutionnelle et financière.
L’importance des relations entre la technologie, la culture, l’économie, les finances et la langue a par ailleurs été mise en exergue dans les différentes interventions comme éléments importants pour les ODD à venir et l’adoption des agendas de l’Après-2015.